MIDEM 2001, LE BILAN

Paris, le 24 janvier 2001- « 1% de baisse du chiffre d’affaire, ce n’est ni une catastrophe ni une raison de sauter de joie ». Ainsi résume l’un des 11.000 participants de ce 34ème MIDEM l’opinion générale des acteurs de la filière musicale internationale, qu’ils soient producteurs, éditeurs, artistes, ou distributeurs.

Somme toute modeste

Paris, le 24 janvier 2001- « 1% de baisse du chiffre d’affaire, ce n’est ni une catastrophe ni une raison de sauter de joie ». Ainsi résume l’un des 11.000 participants de ce 34ème MIDEM l’opinion générale des acteurs de la filière musicale internationale, qu’ils soient producteurs, éditeurs, artistes, ou distributeurs.

Parmi ces derniers, les moins triomphants étaient assurément les acteurs du web dont la morgue des années précédentes était bien oubliée. C’est que, entre-temps, non seulement il a fallu revoir les espoirs de vente en ligne à la baisse, mais aussi les producteurs ont commencé à réagir fermement contre le téléchargement gratuit. A titre d’exemple, les accords passés entre Napster et plusieurs majors préfigurent bien le modus vivendi qui devrait peu à peu se mettre en place entre des frères ennemis qui le sont de moins en moins . Dans le même ordre d’idée, les déclarations à Cannes du patron de MP3.com, selon lesquelles il ne croit pas « à la musique gratuite » apparaissent comme une volonté de rentrer dans le rang et de ne plus apparaître comme le vilain petit canard dans la mare de l’industrie musicale. La nouvelle économie rejoint doucement les rangs de l’ancienne.
Plus récurent, en revanche, reste le problème des graveurs de CD qui continue de préoccuper la filière. En France, les auteurs et les producteurs ont obtenu partiellement satisfaction avec la taxe sur les CD vierges enregistrables, mais cette mesure est loin d’être généralisée en Europe et dans le monde. Par ailleurs, la fameuse taxe sur les ordinateurs qui devait prolonger cette logique a été (momentanément) rangée dans les tiroirs.

Côté technologie, on n’a rien vu cette année de très révolutionnaire, à part peut-être la carte « bonus » présente dans chaque nouvel album de Daft Punk, et qui permettra à chaque acheteur du Cd de télécharger, en plus, des titres inédits du duo. Mais il s’agit là, à vrai dire, plus de marketing que de technique.
Pas non plus d’annonce spectaculaire sur le front des fusions et autres rachats, comme ce fut le cas l’année dernière avec AOL/TIME-WARNER et VIVENDI/UNIVERSAL. Là encore, les ennuis récents du Nasdaq ont freiné les enthousiasmes. Il faudra donc attendre encore un peu pour le mariage BMG / EMI-VIRGIN.
Heureusement, il y a eu cette embellie sur les ventes françaises à l’export, dont nous avons longuement parlé dans ces colonnes, et qui est bien la plus grande satisfaction de ce premier MIDEM du XXIème siècle, qui ne restera pas malgré tout parmi les plus brillants.

JJD