JOYEUX ANNIVERSAIRE F.COM
Londres, le 6 juillet 2001. Après sept ans d’activisme au sein de la scène électronique mondiale, le label F.com, fondé par Eric Morand et Laurent Garnier, a décidé de célébrer dignement cette année charnière dans son évolution. Au mois de mai, l’équipe avait en effet pris d’assaut le Batofar à Paris. Deux mois plus tard, c’était au tour de l’Angleterre avec trois dates : Londres, Cambridge et Liverpool.
Le label passe à la vitesse supérieure
Londres, le 6 juillet 2001. Après sept ans d’activisme au sein de la scène électronique mondiale, le label F.com, fondé par Eric Morand et Laurent Garnier, a décidé de célébrer dignement cette année charnière dans son évolution. Au mois de mai, l’équipe avait en effet pris d’assaut le Batofar à Paris. Deux mois plus tard, c’était au tour de l’Angleterre avec trois dates : Londres, Cambridge et Liverpool.
A l’entrée de The End, club londonien où la bande de F.com a décidé de faire son premier show, fait inhabituel pour une apparition de Laurent Garnier : peu de monde se bouscule au portillon... Mais une fois à l’intérieur, on se rend vite compte que la foule est arrivée bien plus tôt afin de ne rien manquer du ‘line up’ proposé. Sommes-nous à Paris, à Londres ? Les conversations en français se font en effet courantes. Quasiment toute l’équipe de F.com est là : Aqua Bassino, Laurent Garnier, Alex Kid, Llorca, Ready Made et Jori Hulkkonen.
Ambiances
Pendant qu’Aqua Bassino, accompagné d’un saxophoniste, nous dévoile des extraits de son prochain album Bits and Boobs, Jori Hulkkonen, qui semble apprécier ce bain de foule, distille sa musique aux accents scandinaves dans une autre salle. Dans la troisième pièce, Ready Made a entamé un ‘live’ fait de collages sonores dont la texture incite à se replonger en enfance. Son dernier album Bold révèle d’ailleurs l’aboutissement de sa recherche en terme de paysages sonores. Il parvient à surprendre l’assemblée avec des boucles rythmiques tribales ne figurant pas sur l’album, et démontre ainsi qu’il ne compte pas s’arrêter là et que les idées affluent.
Le Rex londonien
The End ayant été conçu par un Mr C, ancien chanteur du groupe The Shamen et reconverti en DJ, il est un des rares clubs, voire le seul, où le public peut apprécier les prestations sous tous les angles (le DJ se trouve au centre de la piste). Cependant, ce club, surnommé le Rex londonien ( en référence au Rex Club de Paris) pour la qualité de son système son, a une configuration qui ne réjouit pas toujours les musiciens. La scène y est inexistante. Ainsi, la prestation de Ludovic Llorca, accompagné de Lady Bird et d’un pianiste, ne sera t-elle que de trois titres.
DJ Garnier
Pendant ce temps, dans la salle principale, The Youngsters passe à la vitesse supérieure avec des rythmes techno qui ont fait l’unanimité au sein de la presse anglaise. Ces deux Montpelliérains démontrent au public de ce temple de la techno londonienne, qu’il n’y a pas qu’Oxia sur la scène française. Le temps pour Laurent Garnier de prendre le relais… Véritable ‘pop star’ et élu meilleur DJ international par les médias anglais, il y a quelques années, ses prestations anglaises sont toujours très attendues. Pas étonnant donc que la foule se presse dans l’arène pour écouter son idole. Cependant, ce public acquis d’avance, ne l’empêchera pas, une fois de plus, de délivrer un set parfait et une gestuelle qui a fait la réputation de ses apparitions.
C’est après un show de plus de deux heures que la soirée se termine. F communications aura fêté sept ans d’activisme et démontré que l’avenir est plutôt rose pour eux, avec un capital talent aussi important. Démonstration réussie, pour ce label qui n’aura jamais vu une année aussi fructueuse artistiquement Avec de superbes albums à son actif (Jori Hulkkonen, Llorca, Ready Made)et d’autres à venir (Alex Kid et Aqua Bassino)…
Pascal Médecin.