Super Francofête (2)

Seconde partie de notre voyage à Ottawa avec les journalistes de Radio Jeunesse en prélude aux Jeux de la Francophonie qui s'ouvriront le 14 juillet. Entre un hommage rendu à Luc Plamondon par des artistes venus des quatre coins de l'univers francophone et la prestation d'Abdelwahab Doukkali, regard sur cet événement par trois journalistes issues de trois continents.

Plamondon et le Maroc à l'honneur

Seconde partie de notre voyage à Ottawa avec les journalistes de Radio Jeunesse en prélude aux Jeux de la Francophonie qui s'ouvriront le 14 juillet. Entre un hommage rendu à Luc Plamondon par des artistes venus des quatre coins de l'univers francophone et la prestation d'Abdelwahab Doukkali, regard sur cet événement par trois journalistes issues de trois continents.

La francophonie chante Plamondon

Quand la francophonie chante Plamondon, c’est du grand spectacle que l’on nous sert. Dressée entre les trois façades magistrales de la colline du Parlement d’Ottawa, la scène, imposante, voire écrasante, s’est parée de mille feux dans la soirée du 7 juillet, pour accueillir la crème de la chanson « plamondienne ». Portés par un show monumental et une débauche de sons et lumières digne d’un bon Starmania, les représentants de la chanson francophone ont interprété le répertoire d’une star de la comédie musicale, Luc Plamondon, à qui on peut accorder le mérite de l’avoir imposée en Europe, face à la concurrence de Broadway. Ils étaient fiers de représenter la francophonie mondiale, le Québecois Bruno Pelletier, vedette de Notre Dame de Paris, le Corse Patrick Fiori et Julie Zenati l’originale Fleur de lys, le rappeur Menelik, la française d'origine algérienne Assia surnommée la Céline Dion du groove, l’ambassadrice de charme indonésienne Anggun, Jay (repéré par Plamondon dans un bar à Paris), Lââm la nouvelle rockeuse de la chanson française, Luck Mervil et enfin Isabelle Boulay, marraine de ces Jeux de la francophonie, qui débutent ce samedi 14 juillet à Ottawa.
Tous ont séduit leur (bon) public. Facile de se laisser entraîner avec eux dans la tragédie de la vie, au rythme des chansons toutes droites sorties des créations de Monsieur Plamondon… Et oui, nous aussi on dort les uns contre les autres : on se déteste, on se déchire, on se comprend, on se désire… Quand on arrive en ville, parfois on est stone, mais on veut vivre, et marcher avec les sans papiersL’un avec l’autre et l’un pour l’autre…

Voyelle Acker (France)

Les générations Plamondon

Depuis toute jeune, je fredonne ces chansons connues qui se font entendre de par ma francophonie, mon Acadie, ma mer. Ce soir on danse à Naziland…dans les plus grands Hilton de la terre…on dort les uns avec les autres…une nuit magique avec toi… Ces chansons, dites classiques qui ont permis et permettent toujours aujourd’hui, à plusieurs jeunes artistes de se faire connaître, venaient encore une fois en mettre plein la vue aux francophones rassemblés au pied de la colline parlementaire d’Ottawa. Ces chansons une fois de plus modernisées et raffinées afin de faire rayonner chaque étoile arrivée de part cette grande francophonie : marocaine, tunisienne, indonésienne, française, canadienne, universelle… Des enfants, des ados, leurs parents et grands-parents en ont pris plaisir. Toujours vivantes ces mélodie resteront et continueront sûrement à faire fredonner et rêver d’autres générations.

Marie-Elaine Monette (Nouveau Brunswick-Canada)

Le Maroc à l’honneur

C’était au tour du Maroc de séduire le public francophone, mardi dernier, avec une prestation exceptionnelle du chanteur, compositeur et musicien, Abdelwahab Doukkali, sur la scène de l’Astrolabe d’Ottawa. Celui qui a été élu par le Souverain marocain Mohammed VI doyen de la chanson marocaine, a fait faire au public un tour de plus de quatre décennies de passé musical, avec les meilleures chansons marocaines d’un répertoire hors pair. Abdelwahab Doukkali, bien connu pour ses revirements stylistiques et sa vivacité a réussi à entraîner le public d’Ottawa, avec des mélodies bien marocaines, racontant des histoires de vie et d’amour qu’il prenait le soin de traduire à chaque fois.« Je ne suis pas surpris de voir des spectateurs non arabophones dans mes concerts, car je sais que même si les mots peuvent être chargés de messages, la musique reste une langue universelle qui transgresse toutes les frontières », avait-il déclaré avant de monter sur scène. Chanteur confirmé, Doukkali est aussi comédien et peintre. Un artiste qui ne cesse de rajouter des cordes à son arc, le tout pour le grand plaisir d’un public toujours aussi fidèle…

Aziza Nait Sibaha (Maroc)