Brassens en librairie
Le vingtième anniversaire de la mort de Brassens se célèbre bien sûr chez les disquaires, mais aussi massivement dans les librairies. Des présentoirs entiers sont couverts de l’imposante bibliographie consacrée au chanteur sétois. En quelques semaines, une vingtaine d’ouvrages nouveaux est venu la compléter, photos, biographies, documents inédits... On pourrait parler d'opportunisme si la moisson n’était aussi belle. Découvrez neuf ouvrages particulièrement réussis.
Mémoire d'artiste
Le vingtième anniversaire de la mort de Brassens se célèbre bien sûr chez les disquaires, mais aussi massivement dans les librairies. Des présentoirs entiers sont couverts de l’imposante bibliographie consacrée au chanteur sétois. En quelques semaines, une vingtaine d’ouvrages nouveaux est venu la compléter, photos, biographies, documents inédits... On pourrait parler d'opportunisme si la moisson n’était aussi belle. Découvrez neuf ouvrages particulièrement réussis.
Les albums
Passion Brassens, d’Alain Poulanges, propose une impressionnante somme de documents, qui va rendre follement jaloux tous les collectionneurs de Brassens : photos prises au STO, fiches de la Radiodiffusion française portant le cachet de l’interdiction de diffusion, lettres et cartes postales, manuscrits, affiches, etc. La trame biographique de ce gros album est rigoureuse et détaillée, nourrie par une connaissance intime du personnage, de sa carrière et de son entourage (éd. Textuel).
Brassens au bois de son cœur, de Jean-Paul Sermonte, est un livre d’ami et d’érudit, illustré de centaines de documents inédits ou rares, des articles du jeune anarchiste dans Le Libertaire, à la liste de tous les concerts et tournées de sa carrière. Outre la meilleure discographie actuellement disponible, il y a là beaucoup de détails assez neufs (éd. Didier Carpentier).
Brassens de A à Z, de Hervé Bréal, présente sous forme de dictionnaire, la vie de Brassens, son œuvre et son milieu professionnel, familial et amical. On découvre une foule de choses en piochant au hasard ou en entreprenant une lecture systématique (éd. Albin-Michel).
Brassens, l’ami, de Mario Poletti est le livre des amis, des souvenirs intimes, de la mémoire des plaisirs, avec une foule de photos intimes de Brassens chez ses copains, en vacances ou en coulisses. Cela donne des anecdotes photographiques passionnantes, mais on se perd peut-être en détails. A ce livre est joint un CD de vingt-cinq minutes, qui reprend une bande magnétique sur laquelle Brassens avait lui-même enregistré ses essais de mélodies et de paroles pour Les Copains d’abord (éd. du Rocher).
Les documents inédits
Les Manuscrits de Brassens va passionner autant les experts que les néophytes : plus d’une centaine de chansons écrites de la main de leur auteur. Bien sûr, il y a le plaisir un peu fétichiste de voir comment Brassens calligraphiait Brassens, mais aussi de fascinantes découvertes : les premiers états de certains textes, des couplets inédits (une fin pour Le Gorille, une introduction au Bricoleur), des chansons à peu près inédites... On dépasse de très loin l’anecdote, et les commentaires d’Alain Poulanges et d'André Tillieu sont pertinents. Trois jolis volumes vendus dans un boîtier en carton, pour la plus réjouissante de toutes ces nouvelles parutions (éd. Textuel).
Lettres à Toussenot, 1946-1950 renvoie le lecteur à ces belles années pendant lesquelles, impasse Florimond, Georges Brassens fréquentait autant la muse que la vache enragée. A son ami Roger Toussenot, il écrit ses doutes, ses joies, son obstination et aussi le petit monde de l’impasse, avec la Jeanne, Corne d’Aurochs et les amis, ainsi que ses espoirs et ses colères au Libertaire... La découverte du jeune Brassens intime (éd. Textuel).
Le souvenir
Brassens avant Brassens a été écrit par Emile Miramont, surnommé Corne d’Aurochs – oui, celui de la chanson. Il raconte avec un réel talent de mémorialiste l’enfance à Sète, les profs, les copains et la famille, ainsi que les années difficiles à Paris, sans trop s’apesantir, néanmoins sur la rupture entre les deux jeunes gens, qui explique le ton de la chanson Corne d’Aurochs. Nouvelle édition d’un ouvrage publié il y a quelques années, ce livre est un document irremplaçable sur l’enfance de Brassens (éd. de L’Archipel).
Georges Brassens par René Fallet : articles de journaux, textes de programmes et surtout les fameuses notes de pochettes écrites par le romancier, qui fut un des plus proches amis de Brassens, tant par l’amour de la vie que par l’amour des mots. A ces textes déjà édités en recueil, sont maintenant ajoutés des extraits parfois bouleversants du Journal inédit de René Fallet (éd. Denoël).
Brassens, délit d’amitié est le recueil de tous les articles que Louis Nucéra a écrit à propos de son ami, ainsi que la transcription des fameux entretiens qu’ils eurent tous deux sur RTL en 1974. Brassens parle de lui à la première personne, de son travail et de son public, relancé en permanence par un interlocuteur exigeant, respectueux mais soucieux de faire apparaître au grand jour la générosité et l’humanité d’un homme souvent trop pudique en public (éd. de L’Archipel).