DÉCOUVREZ BASTIEN LALLEMANT
C’est une entrée discrète et remarquable à la fois que Bastien Lallemant effectue depuis quelques mois sur la scène musicale. Avec Les Premiers instants, cet artiste humble et menu, marie brillamment son talent singulier et des références écrasantes (Brassens, Barbara). Il est jusqu’au 11 octobre au théâtre du Renard à Paris.
Premiers instants en scène.
C’est une entrée discrète et remarquable à la fois que Bastien Lallemant effectue depuis quelques mois sur la scène musicale. Avec Les Premiers instants, cet artiste humble et menu, marie brillamment son talent singulier et des références écrasantes (Brassens, Barbara). Il est jusqu’au 11 octobre au théâtre du Renard à Paris.
Vous sortez votre premier disque à trente ans. Que s’est-il passé jusque-là ?
C’est mon premier album sous mon nom mais par le passé, j’étais dans un groupe, les Joueurs de bique, qui a fait trois albums en auto production. Ça fait 10 ans que je fais de la musique, dans les bars, les petites salles, dans tout le réseau auto produit.
Après l’expérience de groupe, et du rock, il était nécessaire d’arriver avec un projet si sobre ?
Oui, j’avais envie d’écrire ces chansons qui sont quand même plus intimistes que ce que je faisais par le passé, des histoires plus autobiographiques.
L’album s’est donc écrit sur plusieurs années ?
Oui, c’est composé de chansons assez anciennes, jusqu’à cinq ans en arrière et de chansons récentes qui ont été écrites pour l’album quand j’ai su que j’allais le faire avec Tôt ou Tard.
Pourquoi ce titre, les Premiers instants, alors que vous n’êtes pas nouveau en musique ?
C’est la première chanson que j’ai écrite vraiment pour moi hors du groupe. Elle est donc un peu clé. Le fait de l’appeler ainsi indiquait aussi qu’il y aurait peut-être une suite à cette histoire…
Comment s’est fait cette rencontre avec ce label ?
Avec le groupe, on leur avait envoyé notre disque parce qu’on aimait beaucoup le catalogue et qu’on pouvait facilement faire remonter le disque jusqu’au directeur artistique. Vincent Frèrebeau, le directeur, a aimé mes chansons. Il a pris contact avec moi en me demandant de le tenir au courant si je préparais un projet solo. Ce qui avait germé dans ma tête s’est trouvé motivé. Donc, j’ai fait partir une maquette et ça a donné ce disque.
On évoque beaucoup Brassensà propos de ce disque ?
C’est vrai que je l’écoutais beaucoup mais comme d’autres. C’est cette guitare-voix qui évidemment fait penser à Brassens. C’est aussi vrai que musicalement, je suis assez proche des guitares de Brassens, la guitare swing. Je l’aime énormément mais ce n’est pas ma seule référence. Je n’avais pas particulièrement pensé à lui avant de sortir ce disque.
Votre chanson Auxerre évoque Nantes de Barbara: la mort du père, une ville ?
Concernant Nantes, c’est quasiment une citation. Auxerre est mon histoire mais aussi celle ma mère. Ma mère m’a toujours fait écouter Nantes en me racontant sa propre histoire donc je suis très lié à cette chanson.
Vous débutez aussi dans la promotion: est-ce facile pour vous d’expliquervotre travail ?
Non, mais je ne me plie pas trop à l’analyse de texte parce que je pense que ça ne regarde que l’auditeur. Dans la promo, c’est surtout pas évident d’être mis en avant. Je pense que ça doit s’apprendre… Je ne me sens pas encore hyper à l’aise dans cet exercice mais je m’y plie volontiers parce que c’est aussi défendre un disque d’une équipe de personnes qui ont envie de faire vivre ce disque.
Reviendrez-vous au rock ?
Je ne sais pas, mais oui, j’espère avoir d’autres aventures musicales que ce seul projet.
Vous attaquez la scène en solo mais surtout en «vedette» ?
L’an dernier j’ai commencé avec des premières parties de Vincent Delerm. C’était pas mal pour commencer parce que c’était des formats courts. Puis après il y a eu l’Européen au printemps pour la sortie du disque. Et j’ai découvert quelque chose que je ne connaissais pas: monter sur une scène, seul. J’avais fait beaucoup de scènes, environ 300, avec le groupe mais c’est pas du tout le même rapport au public.
Comment avez-vous préparé vous le théâtre du Renard ?
J’ai été en résidence à Aix en Provence pour finaliser le son, les lumières, le répertoire. L’album ne fait que trente minutes mais écrivant depuis des années, j’ai un certain nombre de chansons. Plus des chansons plus récentes.
Propos recueillis par Catherine Pouplain
Premiers instants (Tôt ou Tard/WEA)
Au Théâtre du Renard, du 16 septembre au 11 octobre à 21 heures, 12 rue du renard, 75004 Paris.
Bastien Lallemant sera l’invité d’Alain Pilot sur la Bande passante le 22 septembre à 14h40 TU.