Les Wampas en Inde
Les Wampas rentrent d’une tournée de dix jours en Inde à l’invitation de l’Alliance française. Delhi, Chandigarh, Bangalore et Bombay étaient au menu du Tandori tour. Nous avons rencontré Didier Wampas à son retour, qui nous a conté ses aventures au pays de Ganesh.
Carnet de route du Tandori Tour.
Les Wampas rentrent d’une tournée de dix jours en Inde à l’invitation de l’Alliance française. Delhi, Chandigarh, Bangalore et Bombay étaient au menu du Tandori tour. Nous avons rencontré Didier Wampas à son retour, qui nous a conté ses aventures au pays de Ganesh.
Jeudi 29 janvier - Roissy, vol Air India 7148 : "Il neige sur Panam’ et nous partons tous les cinq pour les Indes. Ce genre de plan, tant que t’as pas les billets, tu n’es sûr de rien. D’habitude, ce ne sont pas des groupes de rock qui en profitent. C’est soit de la danse, du jazz, de la musique classique ou des artistes de variet’. C’est la première fois qu’on part jouer dans de telles conditions, avec cette structure du réseau des Alliances françaises, voiture avec chauffeur à disposition, nourris, logés".
Samedi 31 janvier - Delhi : "Il pleut à Delhi. Quand t’arrives en Inde, c’est le choc. Mais l’Inde, c’est pas l’Afrique, ça fait pas le même effet malgré tout. C’est un pays en voie de développement, ce n’est pas un pays sous-développé. Il y a beaucoup de pauvreté, beaucoup de misère, mais tu vois en même temps une classe moyenne, des routes goudronnées, une économie florissante, des entreprises et des universités partout.
Les gars de l’Alliance française sont surpris en nous voyant arriver, ils s’attendaient à voir débarquer une bande de «crêteux» en cuir. D’habitude, lorsqu’ils font des concerts de jazz, il y a cent personnes dans la salle. Pour nous, ce sera plus de mille personnes à chaque concert, des papiers dans la presse...
Le premier concert a lieu à l’université et on se demande comment ça va se passer. Les gens sont assis au début du concert, puis au bout de quelques chansons, il y a une dizaine de mecs qui commencent à se mettre debout, à danser. A la fin, ils sont tous montés sur scène. L’ambassadeur est là au premier rang avec des sikhs en turban. Ça nous change des kids de 15 ans qui sautent devant lorsqu’on joue en France".
Dimanche 1er février – Chandigarh : "On quitte l’hôtel à 15h30, direction la gare de Delhi pour Chandigarh. On embarque dans le Kalka Shatabi Express, en première classe, pas comme Gandhi qui voyageait avec les plus pauvres. On aurait dû faire pareil, mais on est bien content d’être en première classe quand même. Chandigarh, c’est une ville nouvelle qui a été construite dans les années 50 par Le Corbusier. Il fait froid ici. En arrivant, on a juste le temps de déposer les bagages à l’hôtel puisqu’on est attendu pour une conférence de presse. C’est bizarre, les journalistes, ils te connaissent pas et c’est comme s’ils interviewaient les Rolling Stones!
On joue dans l’amphi de droit de la Penjab University et c’est le concert qui ressemble le plus à un concert de rock normal. Là, à la deuxième chanson le public est debout, monte sur scène…"
Mardi 3 février - Bangalore : "Vingt-quatre heures de voyage pour rallier Chandigarh et Bangalore. D’abord le train pour retourner à Delhi avec le NDLS Janshatabdi Express, puis direction l’aéroport pour Bangalore. On arrive cassé à Bangalore. Comme on est au sud, il fait chaud, humide. On a une journée pour récupérer durant laquelle on visite le marché aux fleurs.
Ici le concert est un peu bizarre parce qu’on joue dans les jardins du grand hôtel local. Le public est différend avec pas mal d’Européens et d’étudiants de l’Alliance française. Mais il y a les clients de l’hôtel qui se plaignent du bruit et la police vient arrêter le concert ! C’est la première fois qu’on se fait interrompre un concert depuis l’époque des squats de Montreuil où on s’étaient fait charger par les CRS."
Vendredi 6 février - Hyderabad (Ramoji Film City) : "Une heure de vol sur Air Sahara. On part tourner notre clip du prochain single Où sont les femmes dans cette ville construite par un magnat de la presse. Le tournage a lieu dans un studio qui sert pour une série dans lequel il y a un temple en dur. On veut faire un clip façon Bollywood, avec une troupe de danseuses, plein de figurants. C’est marrant, elles ont un maître, et avant chaque danse, elles s’agenouillent devant lui, lui baisent les pieds. Je crois que le clip va être bien avec plein de couleurs, de danses. On a l’impression d’être dans un conte des Mille et une nuits, entourés de princesses".
Dimanche 8 février - Bombay : "On arrive à Bombay le matin après un vol d’une heure et quart. Bombay, ça change vraiment des autres villes. C’était la capitale de l’Empire anglais des Indes, on a l’impression d’être à Londres sous les tropiques. C’est la seule ville où on rencontre des touristes. On joue dans un parc du centre ville, le public est assis, sage, invité par l’Alliance française, pas un public de rock. Je me marre bien, je vais les chercher, monte sur les chaises, les fait danser. Je grimpe même dans les arbres…"
Lundi 9 février - Paris Charles de Gaulle : "On arrive à 12h45 par le vol Air India. Retour au bercail, je vais retrouver ma femme, mes enfants. Cette expérience nous a donné envie de continuer. J’aimerai bien faire une tournée comme ça chaque année, jouer devant des Chinois, des Sud-américains, des Africains…"
Merci aux Wampas pour les photos
Propos recueillis par P.René-Worms