Albin de la Simone sur les routes

Albin de la Simone a réalisé, à l’automne dernier, son premier album après une carrière de musicien de studio et d’accompagnateur (Souchon, Chamfort, Aubert...). Le voilà sur scène à la recherche de l’aura de ses copains pour se frayer un chemin sur les sentiers de la reconnaissance. Entretien avec un artiste attachant.

Le temps des copains.

Albin de la Simone a réalisé, à l’automne dernier, son premier album après une carrière de musicien de studio et d’accompagnateur (Souchon, Chamfort, Aubert...). Le voilà sur scène à la recherche de l’aura de ses copains pour se frayer un chemin sur les sentiers de la reconnaissance. Entretien avec un artiste attachant.

Vous êtes actuellement en tournée dans toute la France avant vos premiers spectacles parisiens. C’est une tournée des premières parties… M, Arthur H, Vincent Delerm…
Oui, disons que je fais des concerts. J’ai suivi le début de la tournée de M que je rejoindrai fin mai. C’est vrai, je fais de nombreuses premières parties, c’est le hasard qui veut ça. Il se trouve que je n’ai pas un public très étendu pour l’instant, donc ces spectacles sont une occasion très sympa de jouer devant des spectateurs qui sont en phase avec ce que je fais. Et comme je connais plein de chanteurs pour avoir travaillé avec eux comme musicien de studio ou accompagnateur, j’ai un avantage certain.

C’est une tournée réalisée avec des copains…
J’ai joué en première partie d’Arthur H où tous ses musiciens sont des copains. La tournée avec Matthieu Chédid, c’était un peu ça aussi, comme les sets avec Chamfort. A chaque fois, je retrouve des équipes avec qui j’ai déjà bossé. C’est chouette parce que je suis toujours très bien accueilli.

Comment s’est passé ce début de tournée avec M ?
Magnifique, franchement merveilleux car toutes les personnes qui bossent avec lui ainsi que son public ont quelque chose d’incroyable. Je pense que c’est Matthieu qui génère ça, il y a une espèce d’ouverture, de sympathie, de générosité, sans tension et sans agressivité. Il y a la même appartenance à une bande sympathique. Pour moi, c’était super de jouer dans des Zénith avec 4000 personnes. C’est un très grand cadeau.

Il y a quand même des fans d’Albin de la Simone qui viennent vous voir avec en bonus, la vedette ?
Vu la vitesse à laquelle la tournée de Matthieu s’est remplie en novembre dernier, je ne pense pas qu’il y ait des gens qui soient venus pour moi et voient Matthieu en bonus. Mais il y en a qui me connaissent. Matthieu m’a déjà beaucoup annoncé sur son site Internet, et ses fans sont déjà un peu tous au courant de mon existence.

Votre site Internet est un lieu de rendez-vous important avec vos fans ?C’est le seul moyen de communiquer avec mon public, à part la scène. Je n’ai pas d’adresse postale publique. Maintenant, tout passe par les adresses e-mail et les forums, et j’ai un site très sympa où il se passe beaucoup de choses. Le public est assez présent par cet intermédiaire. Il y a un vrai contact, je consulte le forum, mais je n’y interviens pas, je fais un journal de bord. Ça me plaît bien. C’est vraiment un média marrant: je peux publier des dessins, parler des gens que j’aime bien. C’est un journal pas du tout intime.

Si je vous dis Matthieu (Chédid) et Mathieu (Boogaerts). Cela vous inspire quoi ?
Cela m’inspire les mecs grâce auxquels je me suis mis à chanter, puisque je ne chantais pas du tout avant. C’est en les rencontrant que je me suis rendu compte que je ne faisais rien de ma vie, à part jouer sur les disques des autres. Eux, étaient vraiment dans leur vie, et moi j’ai réalisé que j’avais vraiment besoin d’exister par moi-même. A partir de là, ils m’ont soutenu.

Ne vit-on pas la même frénésie qu’au début des années 60 avec l’éclosion de la génération des Johnny, Eddie, Sylvie, Dutronc, Hardy ?
J’en parlais récemment à un ami et il se trouve qu’en ce moment, il y a une vraie communication entre les jeunes chanteurs. D’abord, il y en a plein, ça doit venir un peu du public qui s’intéresse à notre musique, mais en plus il y a une vraie notion de bande. On se voit, on joue ensemble, il y a des plateaux partagés, on se fait des bouffes. Je me sens assez bien dans ce truc de chanteur à la trentaine et vivant à Paris. Les plateaux avec Thierry Stremler cet automne, bientôt une tournée avec Vincent Delerm et Jeanne Cheral, un concert la semaine dernière avec Seb Martel et Bastien Lallemant. Ça se mélange pas mal, c’est vraiment bien parce que je trouve que personne ne se ressemble et en même temps, tout le monde se respecte.

Vous connaissez déjà votre public ?
N’ayant pas fait de concert sous mon nom pour l’instant, je ne le connais pas encore. J’ai souvent profité du public des autres, dans lequel il y a des gens qui m’aiment bien, mais je suis très intrigué par ces gens se déplacent pour me voir aux Etoiles. Je suis très excité par ces premiers concerts.