Salif Keita, artiste du monde
De son Mali natal jusque sur les scènes les plus branchées de New York et de Londres, Salif Keita parcours la planète depuis plus de trois décennnies. Plusieurs années après leur sortie, des disques comme Soro ou Moffou restent des références de la scène world. Salif Keita, infatigable ambassadeur de la musique mandingue, s'apprête aujourd'hui à sortir un nouvel album intitulé M’Bemba.
L' ambassadeur de la musique mandingue
De son Mali natal jusque sur les scènes les plus branchées de New York et de Londres, Salif Keita parcours la planète depuis plus de trois décennnies. Plusieurs années après leur sortie, des disques comme Soro ou Moffou restent des références de la scène world. Salif Keita, infatigable ambassadeur de la musique mandingue, s'apprête aujourd'hui à sortir un nouvel album intitulé M’Bemba.
La route, il connaît. Depuis ce jour de 1978 où il quitte Bamako et l’orchestre Les Ambassadeurs du Motel pour rejoindre Abidjan et monter là-bas avec Kanté Manfila, plus quelques anciens collègues du Rail Band, Les Ambassadeurs Internationaux. Ensuite, en 1984, il met le cap sur la France. Salif Keita sera, cette année là, une des bonnes surprises du festival d’Angoulême, tremplin des musiques africaines en Europe. Trois années plus tard, le chanteur publie le premier album sous son nom, Soro. Sublime, avec aux arrangements François Bréant et Jean-Philippe Rykiel, Soro restera un must dans la carrière discographique de la voix d’or du Mali. Aujourd’hui disponible uniquement en import en France, distribué par Socadisc et dans le reste du monde (excepté l’Angleterre, Stern’s Records), il s’est vendu à 300.000 exemplaires dans le monde et plus de 100.000 en France d’après Ibrahim Syllart, producteur de l’album.
En 1988, Salif Keita se retrouve sur la même scène que Youssou N’Dour, Ray Lema, Sly & Robbie, pour fêter le soixante-dixième anniversaire de Mandela à Wembley. Signé sur le label Island, il enchaîne les enregistrements qui l’installent progressivement comme l’une des figures majeures de la musique africaine : Amen (1991), produit par Joe Zawinul (avec, en invités, Santana et Wayne Shorter), Folon… the past (1995, produit par Wally Badarou), Papa (1999), enregistré entre Bamako, New York et Paris, co-produit avec le guitariste Vernon Reid, du groupe Living Colour. En 2002, il publie Moffou, conçu avec un parti pris acoustique, dans un esprit davantage tourné vers une ligne esthétique traditionnelle, à l’instar du petit dernier M’Bemba. Vendu à 100.000 exemplaires en France et 150.000 à l'export (essentiellement Etats-Unis, Angleterre, Espagne, Grèce et Portugal), Moffou donnera des idées aux DJ’s ou producteurs fondus d’électronique et ressortira relooké "tendance" en 2004 (Remixes From Moffou). La carrière discographique du chanteur est jalonnée bien sûr de concerts mémorables dans moult endroits de la planète. Entre autres repères, on retiendra de l’irrésistible ascension de l’ambassadeur de la musique mandingue, un Olympia (Paris) et deux concerts au Irving Plazza de New York complets en 2002, ses passages au London Royal Festival Hall et dans des festivals importants en 2003 (Vieilles Charrues, Paleo, Roskile, Rabat), l’attribution d’une Kora à l’édition 2004 des Koras All-Africa Music Awards organisées chaque année en Afrique du Sud.