Maxence Cyrin
Le pianiste de formation classique Maxence Cyrin, raver à ses heures, revisite quelques titres phares des musiques électroniques en formule acoustique. Une production atypique de F.Com.
Modern Rhapsodies
Le pianiste de formation classique Maxence Cyrin, raver à ses heures, revisite quelques titres phares des musiques électroniques en formule acoustique. Une production atypique de F.Com.
La techno a été maintes fois enterrée. Lorsque ce mouvement musical underground a servi de bande son à des publicités pour des jeans, on a pensé que la techno n’allait pas survivre à cette récupération commerciale. Puis les Daft Punk ont sorti les guitares électriques sur leurs deux derniers albums, le rock allait-il avaler la techno ?
Gonzales avait bien lui aussi abandonné ses machines pour jouer du Piano Solo. Aujourd’hui, les fans d’electro écoutent les Modern Rhapsodies de Maxence Cyrin. Pas de samples, ni d’ordinateur, que du piano. Et le petit jeu consiste à ne pas regarder la liste des titres mais à reconnaître les mélodies. Révélation : les musiques électroniques comportent des mélodies. Des airs que les connaisseurs reconnaissent et chantonnent comme leurs aînés fredonnaient du Brel.
Maxence Cyrin est pianiste, mais aussi crooner et raver des premières heures. Pour ce disque nostalgique, il a réinterprété à l’oreille ces titres jamais posés sur partition. On se souvient, déjà en 1997, de l’enthousiasmant projet anglais Acid Brass, une vraie fanfare britannique reprenait les grands classiques de la house. Deux cultures musicales très populaires en Grande-Bretagne se rencontraient pour une alliance explosive et festive. Alors, la techno est-elle à ranger au musée, honorée par quelques hommages comme ceux-ci ? Peut-être. Elle est un peu l’arroseur arrosé : après avoir échantillonné un peu tous les genres, désormais les autres musiques se l’approprient.
Maxence Cyrin Modern Rhapsodies (F Communications) 2005