Le concert des 60 ans de René Lacaille
René Lacaille fête ses 60 ans comme d’autres leurs 20 ans : à partir d’une certaine heure, on se met à danser sur les tables ! Pour son anniversaire, le musicien réunionnais avait invité ses amis musiciens et son public samedi 28 janvier à Paris.
Le bœuf à la réunionnaise
René Lacaille fête ses 60 ans comme d’autres leurs 20 ans : à partir d’une certaine heure, on se met à danser sur les tables ! Pour son anniversaire, le musicien réunionnais avait invité ses amis musiciens et son public samedi 28 janvier à Paris.
La soirée avait commencé de façon classique par un concert devant le public de la petite salle parisienne de La Maroquinerie. Loin de son île, l’accordéoniste réunionnais était toutefois en famille, avec son fils, sa fille et son neveu qui l’accompagnent régulièrement aux percussions et au chant. Venue de La Réunion, sa sœur ainée les a aussi rejoints sur scène pour une reprise d’un morceau de Jules Joron, père des leaders d’Ousanousava, groupe de séga-maloya très populaire depuis deux décennies sur ce département français de l’océan Indien. "On pense à tous les potes qui sont partis", lance René Lacaille qui évoque Maxime Laope et Granmoun Lélé, deux figures réunionnaises récemment disparues avec lesquelles il a beaucoup joué.
Vers 23 heures débute le deuxième anniversaire : après la famille, les copains. Le bar-restaurant installé au-dessus de la salle est pris d’assaut. C’est Denis Péan et une partie de son groupe Lo’Jo qui se proposent de donner le ton avec leurs instruments improbables. Il y a aussi Laurent Dalleau, percussionniste de Danyel Waro, le guitariste José Palmer souvent sollicité dans le milieu des musiques du monde. Assis par terre, Loy Ehrlich remplit son rôle de bassiste avec son hajouj. Sa complicité avec Réné Lacaille remonte aux années 70, lorsqu’il s’était installé à La Réunion et que tous deux avait participé à l’aventure des Caméléons avec Alain Peters, l’un des personnages phare du maloya.
Sur la petite scène improvisée, les musiciens défilent, branchent leurs instruments et trouvent rapidement leur place. Ils viennent de tous les horizons musicaux, à l’image du Brésilien Valdir Santos, rencontré lors de la dernière édition du festival Africolor et que René Lacaille espère suivre dans son pays, ou du guitariste colombien Nelson Gomez qui accompagne Raul Barboza. "C’est pas beau, la musique ? Ce soir, on a la planète entière", lance le nouveau sexagénaire, le sourire aux lèvres. Comme tous les spectateurs.