Cesaria Evora

Princesse d’un archipel qu’elle a remis au goût du jour, Cesaria Evora revient avec une dixième leçon d’élégance, Rogamar.

Rogamar

Princesse d’un archipel qu’elle a remis au goût du jour, Cesaria Evora revient avec une dixième leçon d’élégance, Rogamar.

Littéralement "priez la mer", Rogamar nous plonge dans les chagrins et les joies de son archipel … un contraste enivrant rythmé par la voix rauque et suave de la diva. Rogamar, une ode à la mer, un hommage à ce qui berce et nourrie le quotidien des Cap-verdiens. Au rythme de 15 titres, la Diva aux pieds nus se ballade sur les rivages de la première source d’inspiration des chants traditionnels du Cap Vert, la mer, l’absence de l’être aimé parti au large, l’espoir du retour et la promesse de jours meilleurs, mais ça balance toujours avec Cesaria.

 

Elle chante les mornas romantiques de son île avec une touche de soleil. C’est l’esprit de la saudade, le blues cap verdien, auquel s’est frotté le chanteur français Cali sur une lascive ballade Um pincelada, chantée en créole s’il vous plait ! A leur tour, les rythmes percussifs des coladeiras célèbrent le retour au port et le quotidien festif des Capverdiens, parodies et histoires populaires. Cette fois chantée en wolof, la pétillante coladeira du chanteur sénégalais Ismaël Lo prend des allures d’hymnes panafricain : Africa Nossa se mêle au doux créole de Cesaria et rappel l’histoire de son archipel, lieu de passage et d’échanges qui regarde vers l’avant. Le Brésil n’est loin non plus, le violoncelliste Jacques Maurelenbaum et ses fabuleux arrangements illustrent la joyeuse mélancolie tropicale de Rogamar, au carrefour "maritime" des influences et des émotions.

Cesaria Evora Rogamar (Lusafrica /RCA/Sony-BMG) 2006