Dead Pop Club
Ils sont français, dépassent les trente ans et ne font jamais la une des journaux avec des frasques judiciaires. Les Dead Pop Club ne deviendront donc jamais les nouveaux sauveurs hebdomadaires du rock et c’est tant mieux. Ils ont eu ainsi tout le temps de livrer une bombe sonique inattendue : Trailer Park.
Trailer Park
Ils sont français, dépassent les trente ans et ne font jamais la une des journaux avec des frasques judiciaires. Les Dead Pop Club ne deviendront donc jamais les nouveaux sauveurs hebdomadaires du rock et c’est tant mieux. Ils ont eu ainsi tout le temps de livrer une bombe sonique inattendue : Trailer Park.
Les ancêtres, ceux qui ont maintenant plus de quarante ans, appelaient ça du hardcore mélodique, puis ce fut du punk rock, de la power pop pour devenir maintenant de l’émocore. Autant de nom pour une même recherche : allier la puissance des guitares à l’émotion d’un chant clair. Il ne s’agit pas d’agressivité mais d’énergie.
On retrouve toujours la même formule : un batteur véloce marqué à la culotte par son bassiste, des riffs de guitares entraînants et des refrains à chanter le poing en l’air en se jetant tête la première dans la foule en furie. Une musique profondément hédoniste et adolescente que les Dead Pop Club abordent avec une maturité réjouissante sur ce troisième album. Trailer Park aligne onze titres aussi cohérents que différents. Il y a bien sûr Stupid kid, tube instinctif, l’arbre qui révèle la forêt de perles comme le roboratif Circle Pit, le sucré Trailer Park Broadcast ou No more heroes, apogée de noirceur mélancolique.
En neufs ans, les quatre Vals-de-Marnais ont écumé tous les bars hexagonaux (et il y en a !), jouant parfois dans les conditions les plus rudimentaires. Avec Trailer Park, la donne devrait maintenant changer. Le son, travaillé en osmose avec Fred Norguet, forme un alliage étonnant entre profondeur et légèreté. Chaque titre révèle mille finesses de construction à rendre jaloux n’importe quel maçon musical.
Si Dead Pop Club refuse tout engagement politique dans ses chansons, chaque album se décline sur un thème aussi primordial que les super héros ringards ou les aliens. Cette fois-ci, ce sont les films d’horreurs qui sont à l’honneur. Zombies et autres croquemitaine devraient bientôt sortir de sous terre pour saluer l’événement !
Dead Pop Club Trailer Park (Crash Disque/Pias) 2006