31e édition pour le festival d'Angoulême
Le festival Musiques Métisses qui se tient du 24 au 28 mai à Angoulême fait la part belle pour sa 31e édition aux rythmes de l’océan Indien, des pays lusophones et de l’Afrique de l’Ouest. La soirée d’ouverture, ainsi que la première journée du festival reflètent ces grandes tendances, avec le séga du très remarqué Menwar, le maloya réunionnais de la famille du feu Granmoun Lélé, la présence d’Amadou et Mariam en tête d’affiche mercredi et de Césaria Evora jeudi.
Malgré la grisaille et la pluie lors de ces deux premiers jours, la bonne humeur prime : public et artistes affichent simplement leur joie d’être là, d’échanger, de découvrir et de partager. Une preuve tangible que pour cette 31e édition, le festival réussit encore à se renouveler. L’institution Musiques Métisses se perpétue… Ainsi, le groupe Famille Lélé en est peut être l’exemple le plus concret. Car en vérité, ce n’est qu’après sa première apparition à Angoulême en 1993, que la musique de Granmoun Lélé a été appréciée chez lui, à Bras-Fusil… Et qu’elle n’a cessé depuis d’être reconnue à La Réunion et à l’extérieur. Aujourd’hui, deux ans après la disparition du patriarche, son épouse, ses enfants et ses neveux jouent ses plus grands succès et des nouvelles compositions devant des spectateurs en extase. "
On a l’impression d’être ici chez nous" soulignait Willy l’un des fils de Granmoun, pour qui Christian Mousset, directeur du festival, ainsi que le public, venu très nombreux depuis des années pour écouter le groove rural des Lélé, font aussi partie de la famille.
Eglantine Chabasseur