Francofolies de Montréal : samedi 10 juin 2006
Sur le devant de la scène aujourd’hui, deux des filles qui bousculent la chanson française, qui la renouvellent et la rajeunissent en lui injectant une énergie pop-rock ou un humour ravageur : La Grande Sophie et Anaïs. En France, pour elles, tout va bien. La première prépare son Zénith. La seconde, son Olympia. Mais au Québec, elles ne figurent pas dans le top de ventes, loin de là…
Pas si connus que ça
Sur le devant de la scène aujourd’hui, deux des filles qui bousculent la chanson française, qui la renouvellent et la rajeunissent en lui injectant une énergie pop-rock ou un humour ravageur : La Grande Sophie et Anaïs. En France, pour elles, tout va bien. La première prépare son Zénith. La seconde, son Olympia. Mais au Québec, elles ne figurent pas dans le top de ventes, loin de là…
Mais que d’eau ! Le ciel de Montréal, nuageux et menaçant depuis le début des festivités, s’est mis à lâcher des milliers de litres de pluie ce samedi ! Sans parler des températures, subitement descendues en dessous des dix degrés, rarissime en cette période de l’année... Pas de chance, donc, pour le festival, dont la fréquentation totale risque fort de pâtir de ces intempéries.
Pas chance non plus pour les artistes qui doivent jouer en plein air dans ces conditions plus que précaires. Aujourd’hui, c’était le cas de La Grande Sophie, programmée en début de soirée sur l’espace rock. A vrai dire, on a douté un moment que le spectacle aurait lieu, tant il pleuvait à ce moment-là. Mais oui ! Et une fois de plus, en dépit de ces vents contraires qui lui renvoyaient la pluie en plein visage et en pleine guitare, Sophie a montré à quel point elle rayonnait sur scène. Démarrage difficile : lorsqu’elle a commencé à jouer, il ne devait y avoir qu’une trentaine de téméraires, plantés coûte que coûte devant la scène. Ceux-là, elle est parvenue a les captiver et à les garder auprès d’elle jusqu’à la fin. Mieux : au fil du concert, elle est parvenue à attirer plusieurs centaines de spectateurs, et à les faire danser sous leur parapluie. Performance quasi inespérée. Même elle, semblait avoir du mal à le croire. La Grande Sophie est une artiste de scène par excellence, c’est le cas de le dire.
Simplicité, spontaneïté et sens de l'impro pour Anaïs et la Grande Sophie à Montréal (V.Lehoux)
Un peu plus tard, c’est Cali – autre showman s’il en est – qui a donné de la voix… mais lui, à l’abri de la pluie, dans une petite salle, le Club Soda. Il y a deux ans, pour sa première venue ici, Cali avait littéralement enflammé les Francos. On s’attendait donc à un retour en fanfare. Le bilan est plus mitigé : Cali n’a pas fait le plein d’une salle à la jauge pourtant fort modeste. Cela étant, ces deux concerts montréalais (vendredi et samedi) ont largement convaincu ceux qui les ont vus. Ce soir, surtout, le public a eu droit à un Cali conquérant et élégant, qui à son habitude, a largement mouillé sa chemise et fait de grands gestes sur scène, sans pour autant sombrer dans l’excès de théâtralité – ce qui lui arrive beaucoup ces temps-ci. "Ici, personne ne me connaît, concède-t-il. Gagner le public, c’est une croisade". Cali devrait revenir au Québec à l’automne prochain pour une petite tournée à travers la Province.
Cali aux Francofolies de Montréal pour la deuxième fois (V.Lehoux)