Francofolies de Montréal : dimanche 11 juin 2006

Anaïs, la chanteuse originaire du sud de la France, trouve, une fois de plus, le succès à Montréal.

Révélation

Anaïs, la chanteuse originaire du sud de la France, trouve, une fois de plus, le succès à Montréal.

Ça y est, le soleil est de retour (pas vraiment radieux, mais on fera avec). En tout cas, la foule a de nouveau investi les rues de Montréal, et la Place des Arts a retrouvé ses airs de fête. Tout va bien.

Ce dimanche, Radio Canada a consacré une longue émission aux 18e Francos, diffusée en direct à la fois sur les ondes et sur la télévision publique. Outre un débat sur l’état de la chanson francophone (auquel participait l’un des envoyés spéciaux de RFI), la chaîne avait invité plusieurs artistes à se produire en live : la Québécoise Ariane Moffatt, les Françaises Emilie Simon et Anaïs.

Anaïs qui, c’est sûr, figurera au moment des bilans parmi les révélations de ce festival. En France, c’est déjà fait : depuis quelques mois déjà, ses chansons terriblement drôles font un malheur, à tel point qu’Anaïs prépare un Olympia pour la prochaine rentrée. A Montréal, elle est encore inconnue… mais si l’on en croit les trois prestations qu’elle vient de donner aux Francos, cela ne devrait plus durer très longtemps.


 Le succès d'Anaïs, quand l'humour s'exporte. (V.Lehoux)

S’il en est un, par contre, qui trône depuis déjà fort longtemps tout en haut de la notoriété québécoise, c’est bien Michel Rivard. Le chanteur-comédien, qu’on a connu en solo ou au sein du légendaire groupe Beau Dommage (vous savez, La complainte du phoque en Alaska), revient aux Francos avec de vieux compagnons de route. Ceux de son Flybin Band. Histoire de reprendre les anciens morceaux qui font toujours plaisir, et d’en roder cinq ou six nouveaux, devant un public de toutes façons conquis.

Idem pour les Têtes Raides, qui viennent de donner un premier concert à la limite de la surchauffe, tant la salle semblant en totale incandescence devant ses héros de l’alter mondialisme chantant ! Et ce n’est qu’un début. Vous verrez bien la suite demain… Un mot encore pour vous dire que la Grande Sophie a enfin retrouvé une guitare sèche – et électrique – en jouant sous le toit du Spectrum. Performance forcément moins épique que celle de la veille… mais on ne dira jamais assez à quelle point cette fille là dégage une énergie positive et lumineuse sur scène. Vivement le prochain concert.