25e édition de la Fête de la musique
Le 21 juin, c’est maintenant une tradition depuis 25 ans, tous les musiciens ont rendez vous en bas de chez eux, pour jouer et partager leur musique. Ensemble classique à droite, heavy metal à gauche, cumbia un peu plus loin, ce grand télescopage sonore ravit chaque année des millions de pratiquants et de spectateurs. Au fil des années, la fête est devenue un événement planétaire, repris dans 104 pays. Demandez le programme 2006.
Du coin de la rue au bout du monde
Le 21 juin, c’est maintenant une tradition depuis 25 ans, tous les musiciens ont rendez vous en bas de chez eux, pour jouer et partager leur musique. Ensemble classique à droite, heavy metal à gauche, cumbia un peu plus loin, ce grand télescopage sonore ravit chaque année des millions de pratiquants et de spectateurs. Au fil des années, la fête est devenue un événement planétaire, repris dans 104 pays. Demandez le programme 2006.
Chaque année à l’approche de l’été, il revient sous le feu des projecteurs. Jack Lang, ministre de la Culture dans les années 1980, passera à la postérité comme l’initiateur de la Fête de la musique. Pourtant c’est son directeur de la musique, Maurice Fleuret, qui imagina la manifestation en tombant en 1982 sur les chiffres d’un rapport : 5 millions de personnes, des jeunes pour moitié, possèdent un instrument de musique. Il rêve de les voir tous descendre dans la rue pour en faire profiter la population entière. Une fois lancée, l’idée se concrétise très vite quelques mois plus tard, le 21 juin, jour le plus long de l’année, solstice d’été. L’engouement est immédiat, le rendez-vous devient très vite une institution.
1985, année européenne de la musique, le concept s’exporte pour la première fois dans plusieurs pays. La Fête de la musique prend racine à Londres, Rome, Istanbul. Depuis 1995, il existe même une charte de la Fête européenne de la musique. Les Etats peuvent déroger à la date (la Suisse organise sa Fête de la musique du 16 au 18 juin) mais en respectant toujours le principe de gratuité : toutes les prestations doivent être bénévoles.
Promotion des artistes français
Pour cette 25e édition, 104 pays ont répondu à l’appel. En Argentine, pour sa première tenue, la manifestation prend la forme d’un tremplin musical le 24 juin à l’Alliance française de Buenos Aires. Le gagnant se verra offrir une tournée de cinq dates dans toute l'Argentine. Le Centre culturel de Bamako propose une création de Mandé Bossa, entre musique malienne et brésilienne. L’Institut franco-japonais de Tokyo annonce un plateau hétéroclite avec le Français électro I : Cube, une fanfare et un groupe de tango.
En Europe, les initiatives recueillent déjà un large succès populaire. En Belgique, la Fête dure cinq jours, du 21 au 25 juin, plus de 500 concerts sont prévus ainsi qu’un hommage à la chanteuse Lio au Théâtre Royal de Mons. Londres accueille une dizaine de scènes avec des prestations de Dominique A et Lojo à l’Institut français. La ville anglaise propose aussi des ateliers et des jeux de pistes pour le jeune public.
La Fête de la musique s’avère aussi un excellent moyen de promouvoir les artistes français à travers le monde. Mademoiselle K, chanteuse aux accents rock, se produit pour sept dates dans les Alliances françaises de Chine. Des groupes comme Orange Blossom, Bumcello et Bratsch jouent à Tel-Aviv, Ceux Qui Marchent Debout à Beyrouth, Clotaire K et Vitalic à Tunis, Smooth à Saint-Domingue, La Caution à Caracas ou encore Emily Loizeau à Lima.
Les bonnes pistes
En France, les annonces se ramassent au tracto-pelle. On compte plusieurs milliers de concerts à travers l’Hexagone dont Pierpoljak à Avignon, Julien Clerc à Roubaix, Marcel et son Orchestre à Pau, Philippe Katerine aux Sables d’Olonnes. A noter la prestation de la Rue Ketanou au centre pénitentiaire de Saint Martin de Ré.
A Paris, vous aurez autant l’embarras que le choix. Voici quelques pistes pour vous éviter de passer la soirée à traverser des rues bondées :
- Une pause dans la Cour d’honneur du Palais Royal avec le Réunionnais David Sicard, les Croates Darko Rundek & Cargo Orchestar, la voie abyssale d’Arthur H et en apothéose, la rumba remuante d’Orchestra Baobab.
- Autre voyage possible, toujours dans un lieu très classe, l’Hôtel de Sully avec notamment Mamani Keita et la voie ensorcelante de Susheela Raman.
- Le jardin du Ministère de la Coopération accueille des artistes de tout l’espace francophone. On commence avec le blues du cambodgien Prach Chhoun, avant de retrouver Gérald Toto puis Akli D le Kabyle aux influences arabo-celtiques.
Dans un registre plus électrique, l’esplanade de la Bibliothèque Nationale de France propose un large plateau rock avec notamment le combo hardcore Second Sex et rock tendance psyché des Hushppupies.
La place Denfert Rochereau accueille une nouvelle fois les artistes épaulés par le FAIR (le Fond d’Action et Initiative Rock) ; entrée en scène à 20h pour le rock noir d’Asyl puis de la chanson avec Joseph d’Anvers, de la pop avec Rhésus pour finir avec les excellents Hocus Pocus, formation rap nourrie aux bonnes vibrations avec de vrais musiciens.
Pas besoin de monter à la capitale pour profiter de tous ses concerts, RFI musique sera sur place pour vous en faire vivre les meilleurs moments. Sans oublier que le slogan de la manifestation reste "Fête de la musique, Faites de la musique". Ce 21 juin est avant tout destiné aux groupes amateurs. La plupart des artistes qui ont éclot ces dernières années ont d’abord fait leurs premiers pas sur scène à cette occasion. Qui sait, dans votre rue, entre le groupe de m’balax et le DJ Techno se trouve peut être un des futurs talents de demain…