Elegance musicale à l'Hôtel de Sully

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Pour ouvrir le bal, à 17h, un trio de femmes marocaines chante la poésie des Qayna, cette caste de courtisanes raffinées, qui détenaient dans le monde arabe pré-islamique le pouvoir de la musique. Une moment de pur félicité, sous le soleil de l’après-midi et dans le cadre enchanteur de cet hôtel particulier en plein cœur du quartier historique du Marais, à Paris.  

Ensuite, arrivent sur scène les "jeunes hommes" de Kékélé… Ces rois du soukouss congolais reviennent à leurs premières amours avec Kinavana, leur dernier album tout en passerelles congolo-cubaines ou havano-kinoises… Il est 18h30 et le public se densifie petit à petit. Les spectateurs allongés sur les pelouses se lèvent, et se mettent à danser et les chanteurs de Kékélé donnent le ton de la suite de la soirée…Bonne ambiance assurée !

DJ Click, le remixeur électro-world ambiance le public entre chaque set de musiciens, avec des titres plutôt soft au début de la soirée, il improvise en fonction de l’atmosphère qui règne autour de lui…Au fur et à mesure des sets, il se laisse dériver vers l’Amérique latine et balance une lame de fond brésilienne complètement scratchée et déjantée sur la foule de l’Hôtel de Sully ! Du grand art. Unique DJ sur une scène dédiée à la world, Dj Click mérite sans aucun doute sa place, car, entre chaque artiste et en une demi-heure montre en main, il réussit à la faire. Les sets de Click ne sont pas des illustrations sonores, mais à chaque fois des colliers de petites perles musicales (on passe de musiques de film à de la samba-soul des années 70, de la samba à de la musique orientale…). Un pur bonheur !

A 19h30 arrivent sur scène Mamani Keita et Nicolas Repac, les enfants terribles de la fusion Bamako-Paris. Lui, le sorcier blanc à la rythmique noire, elle à la voix paradoxale, à la fois souple et rocailleuse. Essentielle énergie, communion des musiciens sur scène, simplicité et grandeur d’âme, c’est ça un concert de Mamani. En effet, depuis qu’elle joue avec Nicolas Repac, Mamani resplendit…Le public, visiblement connaisseur, apprécie, et les femmes dansent à la manière griotte.

Plus tard dans la soirée arrive la lumineuse Mayra Andrade, cette jeune cap-verdienne de 21 ans qui fait beaucoup parler d’elle…L’ambiance est alors à point pour accueillir le clou de la soirée : l’Antillais David Walters. Cet artiste dégage (et dépense !!)  une telle énergie  sur scène qu’il galvanise le public, qui par ricochet, lui rend la monnaie de sa pièce. L’effet "miroir" selon lui…A la guitare, puis à la percussion, puis au beat box, David Walters voyage entre styles, instruments, ambiances et passe de l’un à l’autre avec une étonnante facilité. Grâce à lui, plus personne ne sent cette pluie drue qui mouille tout – la scène, le sol, les pelouses et les haies de buis -. Le public, crie, hurle, danse, oublie qui il est et d’où il vient. David Walters nous embarque dans ses contrées rythmiques improvisées et complètement barrées.

Finalement, cette vingt-cinquième édition de la Fête de la musique n’a pas duré le temps d’une soirée, mais celui d’un voyage.

 

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De Qayna à David Walters

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Pour ouvrir le bal, à 17h, un trio de femmes marocaines chante la poésie des Qayna, cette caste de courtisanes raffinées, qui détenaient dans le monde arabe pré-islamique le pouvoir de la musique. Une moment de pur félicité, sous le soleil de l’après-midi et dans le cadre enchanteur de cet hôtel particulier en plein cœur du quartier historique du Marais, à Paris.  

Ensuite, arrivent sur scène les "jeunes hommes" de Kékélé… Ces rois du soukouss congolais reviennent à leurs premières amours avec Kinavana, leur dernier album tout en passerelles congolo-cubaines ou havano-kinoises… Il est 18h30 et le public se densifie petit à petit. Les spectateurs allongés sur les pelouses se lèvent, et se mettent à danser et les chanteurs de Kékélé donnent le ton de la suite de la soirée…Bonne ambiance assurée !

DJ Click, le remixeur électro-world ambiance le public entre chaque set de musiciens, avec des titres plutôt soft au début de la soirée, il improvise en fonction de l’atmosphère qui règne autour de lui…Au fur et à mesure des sets, il se laisse dériver vers l’Amérique latine et balance une lame de fond brésilienne complètement scratchée et déjantée sur la foule de l’Hôtel de Sully ! Du grand art. Unique DJ sur une scène dédiée à la world, Dj Click mérite sans aucun doute sa place, car, entre chaque artiste et en une demi-heure montre en main, il réussit à la faire. Les sets de Click ne sont pas des illustrations sonores, mais à chaque fois des colliers de petites perles musicales (on passe de musiques de film à de la samba-soul des années 70, de la samba à de la musique orientale…). Un pur bonheur !

A 19h30 arrivent sur scène Mamani Keita et Nicolas Repac, les enfants terribles de la fusion Bamako-Paris. Lui, le sorcier blanc à la rythmique noire, elle à la voix paradoxale, à la fois souple et rocailleuse. Essentielle énergie, communion des musiciens sur scène, simplicité et grandeur d’âme, c’est ça un concert de Mamani. En effet, depuis qu’elle joue avec Nicolas Repac, Mamani resplendit…Le public, visiblement connaisseur, apprécie, et les femmes dansent à la manière griotte.

Plus tard dans la soirée arrive la lumineuse Mayra Andrade, cette jeune cap-verdienne de 21 ans qui fait beaucoup parler d’elle…L’ambiance est alors à point pour accueillir le clou de la soirée : l’Antillais David Walters. Cet artiste dégage (et dépense !!)  une telle énergie  sur scène qu’il galvanise le public, qui par ricochet, lui rend la monnaie de sa pièce. L’effet "miroir" selon lui…A la guitare, puis à la percussion, puis au beat box, David Walters voyage entre styles, instruments, ambiances et passe de l’un à l’autre avec une étonnante facilité. Grâce à lui, plus personne ne sent cette pluie drue qui mouille tout – la scène, le sol, les pelouses et les haies de buis -. Le public, crie, hurle, danse, oublie qui il est et d’où il vient. David Walters nous embarque dans ses contrées rythmiques improvisées et complètement barrées.

Finalement, cette vingt-cinquième édition de la Fête de la musique n’a pas duré le temps d’une soirée, mais celui d’un voyage.

 

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