Les robots ne sont pas morts

Le duo Daft Punk donnaient le samedi 1er juillet dernier aux Eurockéennes de Belfort, le second d'une série de six concerts internationaux.

Daft Punk aux Eurockéennes de Belfort

Le duo Daft Punk donnaient le samedi 1er juillet dernier aux Eurockéennes de Belfort, le second d'une série de six concerts internationaux.

Ce sera l’unique apparition du duo en France. Samedi 1er juillet à 2h30 du matin, 30000 personnes patientent, du jamais vu de mémoire de festivalier. Sur la grande scène, trône une pyramide entrouverte à son sommet. Une grille de formes triangulaires occupe toute la façade de la scène. Les cinq notes du film Rencontres du Troisième Type résonnent, faisant monter crescendo l’excitation du public. Les espoirs sont d’autant plus grands que les Daft Punk n’ont plus donné de concert depuis 1998.

Ce sont les deux robots androïdes que l’on connaît depuis l’album Discovery qui apparaissent en haut de la pyramide, comme aux commandes d’une soucoupe volante. Cachés sous ces déguisements, s’agit-il vraiment de Thomas Bangalter et Guy-Manuel de Homem Christo ?

Les guitares de Robot Rock retentissent et les rythmes électroniques dévastent tout. Le spectacle est visuellement grandiose, toute la scène et la pyramide s’illuminent, tantôt à la façon du film des années 70 Tron, tantôt dans une esthétique à la Matrix.

Des écrans géants énumèrent les paroles de Technologic, les rythmes se télescopent, les titres du peu surprenant dernier album s’enchaînent, tous retravaillés. Les Daft Punk passent en revue les titres de leurs trois albums, en une sorte de bootleg géant, dans lequel les rythmiques chaloupées d’un obscur remix de Gabrielle répondent à la brutalité de Rollin’& Scartchin’. Nous assistons à une recréation en live de tous les titres qui ont fait la carrière des Daft Punk, jusqu’au premier tube, Da Funk. Cette nuit, la techno était bien vivante, sans concession, festive et rassembleuse. Le mythe des Daft Punk peut perdurer.