Tirage limité

Portraits d'artistes

Toute la semaine des Francos, des artistes se font tirer le portrait sur l'antenne de RFI. Chaque jour, Valérie Lehoux s'arrête sur un artiste programmé à La Rochelle. Ecoutez ou réécoutez sa chronique sur RFI Musique.

Diam’s

A 25 ans, elle est l’une des têtes d’affiche de cette édition et la nouvelle étoile du rap français. Mais elle est aussi plus que cela : une sorte de symbole. Dans un univers musical très masculin – pour ne pas dire machiste – Diam’s a su faire entendre sa voix et sa féminité, de plus en plus assumée. Pour elle, l’écriture est une bouée. Et le succès, un réconfort. Son dernier album sorti de l’année a longtemps trôné en tête des ventes. Elle le dit : elle va mieux. Elle s’est affinée, elle a un peu perdu son allure de garçon manqué. Aujourd’hui, pour beaucoup de jeunes filles des banlieues françaises, elle fait figure de grande sœur. Ce jeudi, soir d’ouverture des Francos, elle a enflammé la foule du Saint-Jean d’Acre.

Clarika

Triomphe pour Clarika ! Dans un grand théâtre plein comme un œuf, elle a fait un tabac, enchaînant les registres avec maestria : drôle, quand elle cite une chanson de Lorie tel un texte de philosophie ; concernée, lorsqu’elle chante pour Marc Beltra, étudiant français porté disparu en Colombie depuis trois ans ; bouleversante, lorsqu’elle lance son « Ça s’peut pas », l’une des plus belles chansons d’amour qu’on ait jamais écrite. Et piquante, forcément piquante, lorsqu’elle rêve de s’introduire dans les vestiaires des garçons… Bref, c’est une Clarika resplendissante et très rock (accompagnée la plupart du temps par un trio guitare-basse-batterie), qui vient de donner un sérieux coup de fouet aux Francos. Standing ovation. Clarika chante depuis une bonne dizaine d’années avec pertinence et impertinence. Elle fut l’une des toutes premières filles à oser une écriture drôle et incisive, pas académique pour deux sous, et pourtant étonnamment poétique. Elle a défriché une nouvelle voie dans laquelle s’épanouissent désormais toute une génération de chanteuses : Jeanne Cherhal, Anaïs, ou même Pauline Croze. Mais elle, la pionnière, commence seulement à connaître le grand succès populaire. A croire qu’elle avait trop d’avance…

Les Cowboys Fringants

Sur le port de La Rochelle, leur nom – étrange – est sur toutes les lèvres  ou presque : "Tu connais les Cowboys Fringants ?" "Tu les as vus sur scène ?". Bonne question. Car c’est là, sur scène, qu’il faut découvrir ce combo explosif tout droit venu du Québec. Chez eux, les Cowboys sont un vrai phénomène, adoré par des milliers de jeunes. Leur musique, joyeux mélange de folk, de country et de rock, est bourré d’énergie et d’envie de partage. Mais leurs textes, souvent, portent des préoccupations plus graves, comme la défense de l’environnement. Les Cowboys Fringants sont sans conteste l’une des sensations de cette édition.

Jamait

Yves Jamait a sans doute le parcours le plus atypique de cette édition… Un ancien ouvrier passé à la chanson, et qui a décidé désormais de se faire appeler par son seul nom de famille : Jamait. Il vient de chanter sur la scène du grand théâtre de la Rochelle. Juste avant Allain Leprest, avec lequel il partage le goût des beaux et de l’authenticité. Belle programmation et beau succès.

Alain Chamfort

Dandy aux chansons douces et qui à 57 ans, contre toute attente, devient le symbole de la résistance au show biz, Alain Chamfort vient de chanter au Grand Théâtre de <?xml:namespace prefix="st1" />la Rochelle. Coup de chapeau à l’artiste inventif : les Francos de La Rochelle ont confié cette année une carte blanche à Chamfort. Il en a profité pour inviter Skye, une jeune artiste qui avait déjà participé à son concert impromptu au Jardin du Luxembourg,