La leçon de Katerine
Barré avant tout !
Après les Transmusicales et le Printemps de Bourges, Philippe Katerine présente son spectacle avec les ex-Little Rabbits à La Rochelle. Les Francos ont eu la bonne idée de leur offrir la petite salle du Cosy, trois soirs de suite. Le lieu idéal pour la folie communicatrice du plus VIP des chanteurs français.
Le ton est donné d’entrée. "Je suis un monstre d’égoïsme !" s’exclame Katerine, torse nu, le corps peinturluré de noir. C’est parti pour une heure et demie complètement déjantée. Maniant avec génie l’art du contre-pied, le chanteur d’origine nantaise tourne depuis neuf mois avec une version très rock de son excellent album électronique Robot après tout.
Le ton est donné d’entrée. "Je suis un monstre d’égoïsme !" s’exclame Katerine, torse nu, le corps peinturluré de noir. C’est parti pour une heure et demie complètement déjantée. Maniant avec génie l’art du contre-pied, le chanteur d’origine nantaise tourne depuis neuf mois avec une version très rock de son excellent album électronique Robot après tout. Plus qu’un concert, c’est un one man show qui s’épanouit aux mieux dans les salles à taille humaine. Ce soir, Katerine nous a sorti le grand jeu : démonstration de guitare du futur, concours de grimaces et de gestes de poseurs. Les spectateurs s’esclaffent, dansent, interpellent le chanteur. Il n’y a plus de limite, la folie est partagée.
Qui d’autre que Philippe Katerine peut vous affirmer sans rire qu’il a ses meilleurs orgasmes en se fourrant un doigt dans le nez ou que son batteur joue sur ses propres peaux. La complicité avec ses musiciens est totale, à se demander qui entraîne l’autre. Le titre Louxor j’adore fonctionne à chaque fois de mieux en mieux. L’assistance s’époumonant à l’envie dès qu’il "coupe le son". "Marine Le Pen" restera certainement comme le titre le plus improbable et chaotique de l’histoire de la musique. Plus d’une trentaine de chansons passent ainsi à la moulinette électrique de cette association hautement recommandable. Ils étaient même à deux doigts de nous offrir, clin d’œil au remix "bootleg" de Dj Zebra, une version très AC/DC des "Jardins de l’Elysée. Finalement, ce sera la version ‘classique’.
Katerine s’est construit l’image d’un apôtre du non sens et du grand n’importe quoi. Pour mieux cacher sa forêt de talents : un jeu de guitare très sûr avec la version en solo du "Jardin botanique", une voix des plus juste sur la reprise du "Do you think I’m sexy" de Rod Stewart. Le Nantais donne d’ailleurs la morale de son histoire dès le début du titre Mort à la poésie : "J’ai fait de ma vie un chef d’œuvre qu’on visite tous les 2 ou 3 ans." On attend avec impatience la prochaine tournée et par pure gourmandise, on en reprendrait bien un peu de celle-ci.
L.Basque