Fred se chauffe aux Etoiles
Avec son premier disque, Sauter du nid, Fred avait rencontré un beau succès d’estime. Il vient tout juste de terminer le deuxième qui ne sortira qu’en février prochain. Trop long pour le chanteur-guitariste qui choisit de présenter ses nouveaux morceaux, en avant-première, dans la salle parisienne des Etoiles. Deux concerts à guichet fermé, les 25 et 26 septembre. RFI Musique y était.
Un nouvel album présenté en acoustique
Avec son premier disque, Sauter du nid, Fred avait rencontré un beau succès d’estime. Il vient tout juste de terminer le deuxième qui ne sortira qu’en février prochain. Trop long pour le chanteur-guitariste qui choisit de présenter ses nouveaux morceaux, en avant-première, dans la salle parisienne des Etoiles. Deux concerts à guichet fermé, les 25 et 26 septembre. RFI Musique y était.
Même seul avec sa guitare, Fred joue comme un orchestre. S’inspirant du slap des bassistes funk, il marque les temps forts d’un coup du pouce, ses autres doigts pinçant les cordes. Un jeu captivant, à la fois rythmique et mélodique qui habille à merveille Mon pays, un des nouveaux morceaux présentés. Lente complainte sur cet Occident qui manque d’excitant. Sans jouer au chanteur engagé, Fred donne son avis sur la vie mais avec beaucoup de recul, presque en terme de spectateur.
Il enchaîne sur une rafale d’autres inédits : On dit de moi, L’imposteur, Dévoile. Fred chante en français mais se reconnaît assez peu dans la catégorie "chanson française". Ses influences entre reggae et musique afro-américaine l’entraînent plus facilement du côté de la soul lascive. Dans la salle, le public jubile, il tient enfin la réponse masculine à Ayo et compagnie.
Sans être fantasque, Fred est un artiste nature. Une mélodie lui trotte dans la tête, il se pose sur une chaise et prend le temps de l’explorer. "J’essaie un truc" confit-il avant de partir en impro. Amateur des concerts à la bonne franquette, il alterne chansons fortes et moments plus légers. Sur un blues, il entonne Hameçon, titre inspiré des victimes du Tsunami, "tout baigne, tout saigne". Mais quand l’ambiance se plombe un peu trop, il relance d’un caustique Le grand méchant Bush, co-écrit avec le chanteur Chet.
Les titres présentés ce soir ne le sont que sous forme épurée. Sur l’album (encore sans nom), ils se nappent de piano, beats électro et kora malienne. Vous pourrez bientôt profiter des deux versions, aussi attachante l’une que l’autre. Fred compte longuement tourner en solo avant de passer en formation complète en février prochain.