Brassens en concert et en six CDs
Des extraits de l’Olympia en 1960 et d’un concert à Rosny-sous-Bois en 1970, les concerts à Bobino en 1969, 1973 et 1976 : en six CDs, les nouveaux enregistrements en public de Georges Brassens qu’Universal exhume à l’occasion du vingt-cinquième anniversaire de sa mort sont une fête pour tous les passionnés.
Pour les fans
Des extraits de l’Olympia en 1960 et d’un concert à Rosny-sous-Bois en 1970, les concerts à Bobino en 1969, 1973 et 1976 : en six CDs, les nouveaux enregistrements en public de Georges Brassens qu’Universal exhume à l’occasion du vingt-cinquième anniversaire de sa mort sont une fête pour tous les passionnés.
Si l’on veut tendre l’oreille (surtout si l’on dispose d’un ampli équipé d’un équaliseur), on peut çà et là surprendre les dialogues de Georges Brassens et de son contrebassiste Pierre Nicolas entre les chansons. On goutera ainsi un "il n’enregistre pas" rassurant juste après que le chanteur se fut pris d’un fou rire quand, dans Misogynie à part, il s’en prend à Paul Claudel. Le public, qui découvre la chanson, rit à gorge déployée ; Brassens, qui l’étrenne, est tout content… et il dérape généreusement.
Ces documents présentent évidemment quelques aspérités, comme une justesse variable dans L’Ancêtre en 1969 ou Les Casseuses en 1976. Mais, surtout, ils restituent les chansons "dans leur jus", sans la seconde guitare des enregistrements en studio ou les quelques fioritures qu’il s’y permet. Ainsi, si l’on considère que les chœurs dans Le Roi et Tempête dans un bénitier sont de trop, on sera satisfait de découvrir que la première de ces chansons, en 1973, y gagne une élégante gravité et que la seconde, à Bobino en 1976, perde sa charge de bouffonnerie. Certes, ce coffret est surtout destiné aux fans, mais il constitue une des meilleures fêtes brassensiennes de ces dernières années.
Georges Brassens : Concerts de 1959 à 1976, 6 CD Mercury-Universal