Dj Mehdi
Du haut de ses 28 ans, Dj Mehdi a déjà passé la moitié de sa vie dans la musique. Quand il ne produit pas des instrus pour le 113 ou Rohff, il se ballade à travers le monde pour faire remuer les popotins dans les soirées tendances. Avec Lucky Boy, son troisième album taillé pour les pistes de danse, ce gars heureux nous fait partager son bonheur.
Lucky Boy
Du haut de ses 28 ans, Dj Mehdi a déjà passé la moitié de sa vie dans la musique. Quand il ne produit pas des instrus pour le 113 ou Rohff, il se ballade à travers le monde pour faire remuer les popotins dans les soirées tendances. Avec Lucky Boy, son troisième album taillé pour les pistes de danse, ce gars heureux nous fait partager son bonheur.
Quatre ans après son premier album, l’excellent Espion (Story of), Dj Mehdi revoit tout de fond en comble. Exit les collaborations d’Akhénaton ou Diam's, voici maintenant venus les Canadiens de Chroméo ou le Dj parisien Feadz. Fini le rap, on se tourne, les oreilles grandes ouvertes, vers l’électro. À l’image d’I am Somebody, hymne taillé pour les dance floors, Lucky Boy délivre une funk numérique profondément hédoniste. Les plages aériennes n’ont plus guère droit de citée, l’objectif s’affiche clairement : vous faire bouger (et si possible efficacement, en moins de quatre minutes à chaque fois).
Le Francilien, qui n’a jamais fait mystère de sa versatilité musicale, n’hésite pas à se replonger dans le passé. Sur Always be an angel, on pense très fort au générique télé des Drôles de dames. Hot o momo déboule lui sur une intro P Funk du plus bel effet avant de lancer un synthé kitchissime. Si les outils ne sonnent pas nouveaux, le résultat est là. Que vous le souhaitiez ou non, Pony rocking vous fera au moins taper du pied.
Sur ce disque, la danse se goûte à toutes les sauces ; tribale sur Wee bounce et ses percussions démoniaques, ou dub avec le mélodica filtré de Lucky boy. Malgré la qualité des morceaux, on ne peut s’empêcher de regretter l’utilisation quasi systématique d’antiques patterns de batterie. Comme si Grand Master Flash et sa vieille Tr 303 se convertissait à la house. Une impression renforcée par la production très synthétique de l’ensemble. Un parti pris désappointant qui devrait néanmoins trouver sa place dans les clubs branchés.
Dj Mehdi Lucky Boy (Ed Banger/Because) 2006
