La chanson française pour les nuls

Des racines de la chanson française aux plumes et voix d'aujourd'hui, ce livre foisonnant permet de se remettre les pendules à l'heure question musique. Bio d'artistes, dates-clés, salles mythiques, anecdotes savoureuses… Tout y passe. Avis aux curieux!

Apprendre en s'amusant

Des racines de la chanson française aux plumes et voix d'aujourd'hui, ce livre foisonnant permet de se remettre les pendules à l'heure question musique. Bio d'artistes, dates-clés, salles mythiques, anecdotes savoureuses… Tout y passe. Avis aux curieux!

Ni livre d'histoire, ni dictionnaire rébarbatif, La chanson française pour les nuls s'apparente plus à un guide. Un guide copieux (près de 500 pages!), qui aide le lecteur à mieux se repérer sur les routes et chemins de la chanson hexagonale. Organisé par ordre chronologique, l'ouvrage part des troubadours et des trouvères pour remonter jusqu'au slammeur Grand Corps malade.

Mistinguett, Edith Piaf, Claude François, Léo Ferré, Jean-Jacques Goldman, Les Négresses vertes, Cali, M, Abd al Malik… Les artistes - croqués, analysés ou juste cités - sont innombrables. Ouf, l'auteur ne se contente pas de les lister! Il décrit et décortique les époques qui les ont vu naître. Toute lacune sur la chanson réaliste des années 1930/1940, l'opérette des années 1950, la chanson contestataire des années 1960 ou la pop à la française des années 1990 est ainsi comblée.

Bertrand Dicale, père de ce livre ludique et pédagogique, aborde également des thématiques comme la censure, l'arrivée de l'enregistrement sonore, le marketing musical… Journaliste et collaborateur de RFI Musique, il écrit depuis une quinzaine d’années sur la chanson et les musiques populaires dans Le Figaro, Chorus, Le Monde de la musique... Du savoir et des anecdotes, il en a. Et dans ce livre, il les partage allègrement.

On apprend par exemple que Brassens composait ses mélodies sur un vieux clavier électrique et non sur une guitare. Que Brel détestait Amsterdam, dont il jugeait la forme "primaire". Que Boris Vian est l'inventeur du terme "tube", qui a remplacé celui de "scie" ou de "saucisson" pour qualifier une chanson à succès. Ou bien que les vedettes qui se produisaient dans les cabarets de Saint-Germain des Près (Gréco, Barbara, Brel…) touchaient des cachets bien souvent maigrichons : "parfois juste un plat chaud et une bouteille de vin." Bref, au gré des chapitres et des icônes qui balisent la lecture ("Le saviez-vous?", "Attention Légende", "Portraits"…), on débusque dans cette bible à la fois de quoi se distraire et s'instruire.