The Elderberries
Le rock’n’roll est toujours vivant. On a trouvé sa trace, il habite Clermont Ferrand ! Et attention, il ne s’agit pas de revival punk, funk, glam ou pop mais bien du feu sacré de la guitare crasseuse. A même pas 20 ans de moyenne d’âge, The Elderberries, fougueux comme on n’avait jamais imaginé en Auvergne, alignent les brûlots tels de vrais Ricains. On se pince encore pour y croire.
Nothing ventured, nothing gained
Le rock’n’roll est toujours vivant. On a trouvé sa trace, il habite Clermont Ferrand ! Et attention, il ne s’agit pas de revival punk, funk, glam ou pop mais bien du feu sacré de la guitare crasseuse. A même pas 20 ans de moyenne d’âge, The Elderberries, fougueux comme on n’avait jamais imaginé en Auvergne, alignent les brûlots tels de vrais Ricains. On se pince encore pour y croire.
Lors de l’édition 2006 du Printemps de Bourges, c’était le seul concert Découvertes où même les journalistes ont du faire la queue avant d’entrer. The Elderberries avait impressionné par sa maîtrise et son envie. Tout avait pourtant commencé comme n’importe quelle histoire de groupe sans lendemain. Cinq potes de 14 ans, fondus de rock, décident de jouer la musique de leurs idoles. Jusque-là, pas de raison de grimper aux rideaux. Mais à l’exception de Yann, le batteur, tous les autres membres de The Elderberries sont d’authentiques anglo-saxons, arrivés dans le Puy-de-Dôme à la suite de leurs parents. Trois ans plus tard, le groupe a déjà aligné 80 dates. Aujourd’hui, il sort Nothing ventured, nothing gained, un premier album complètement inattendu et parfaitement jouissif !
Voix habitée, riffs chauds, basse tout en rondeur et batterie véloce, on se croirait comme en 1975. Mais les cinq garnements ne singent pas un son ou une attitude, ils envoient des tubes ! Ils vous offrent une faille spatio-temporelle sans chercher à jouer "à la manière de". Evidemment, on ne peut s’empêcher de citer quelques références comme AC/DC (période Bon Scott, quand on vous dit qu’ils ont du goût !) sur l’hymne The little house ou What you gonna do. On pourrait aussi parler de Led Zeppelin, des Stooges ou de l’école suédoise avec le très Hellacopter I wanna bit. Toute l’illustre famille de la six-cordes y passerait mais ce serait oublier l’essentiel : Nothing ventured, nothing gained est une véritable tuerie. Evidemment, les esprits chagrins argueront que The Elderberries n’invente rien. Mais le rock n’est pas histoire d’invention mais de feu sacré. Bâillonnons les mauvaises langues à grands coups de riffs pied-au-plancher. Cet album en déborde !
The Elderberries Nothing ventured, nothing gained (Discograph) 2007