Sex in Dallas & Biladoll

Même pas mort ! Sex in Dallas renaît de ses cendres et nous propose Perpetual Emotion Machine, deuxième album inespéré. Dans la lignée du premier opus, le trio, fortement remanié, délivre une électro sombrement ironique, toujours teintée de rock.

Perpetual Emotion Maschine

Même pas mort ! Sex in Dallas renaît de ses cendres et nous propose Perpetual Emotion Machine, deuxième album inespéré. Dans la lignée du premier opus, le trio, fortement remanié, délivre une électro sombrement ironique, toujours teintée de rock.

C’est ce qu’on doit appeler le paradoxe français. En 2004, les trois membres français de Sex In Dallas vivent à Paris mais signent leur premier album Around the war sur le label allemand Kitty Yo. Ils s’installent à Berlin et c’est Recordmakers, label hexagonal, qui sort leur deuxième galette !

Adrien Walter, seul rescapé du groupe originel, s’est adjoint les services de David Ducarge et de la performeuse allemande Billadol pour accoucher de ce Perpetual Emotion Maschine inattendu. Alors que la scène berlinoise s’enferme dans une musique répétitive pour dancefloor, Sex In Dallas propose un album remarquablement construit.

On commence tout en douceur avec un Hurry Congo, mi-homme, mi-machine. Malgré les changements de personnel, le trio conserve la barre d’une musique électronique qui ne renie pas ses influences rock. Un mélange maîtrisé dans la plus grande noirceur avec l’inquiétant Forever young gorgé de Krautrock.

Imperceptiblement, la tension progresse au fil des morceaux. Une fois le tube hédoniste Hit back bow passé, on fonce à tombeau ouvert dans l’obscurité. Seule la voix acidulée de Biladoll apporte parfois quelques touches pop bienvenues. Apothéose stridente, The Freaks, avant-dernier morceau, viendra vous donner l’extrême onction : trois minutes trente complètement hallucinées où un rocker bruitiste aimant danser n’y retrouverait pas ses petits !

Histoire de ne pas vous laisser en pleine montée, le trio conclue intelligemment par l’apaisant Until the end. Si on excepte une pochette hideuse et un livret intérieur quasi illisible, ce Perpetual Emotion Maschine se révèle hautement recommandable.

Sex in Dallas & Biladoll Perpetual Emotion Maschine (Recordmakers/Discograph) 2007