Vu d’ailleurs Juillet 2007
L’été est là. Les artistes courent les festivals pour capter le citadin en vacances (Joey Starr, Ruiz, N’Dour…). Quelques CDs dans la valise (comme Guetta, Sinclar, Kaolin), et c’est parti ! Pendant ce temps, Manu Chao prépare une rentrée tonitruante…
Un air de vacances
L’été est là. Les artistes courent les festivals pour capter le citadin en vacances (Joey Starr, Ruiz, N’Dour…). Quelques CDs dans la valise (comme Guetta, Sinclar, Kaolin), et c’est parti ! Pendant ce temps, Manu Chao prépare une rentrée tonitruante…
On n’a pas fini d’entendre parler de Manu Chao. Et pour cause ! "Déjà adulé en Europe et en Amérique latine, Manu Chao fait en ce moment de sérieuses incursions sur le marché américain, en prévision d’un nouvel album en septembre" (Boston Globe, 26/6). Sur scène, Chao dégage la même énergie. "Manu Chao a fait tant de bonds que vous auriez pu penser que la scène était un trampoline" s’amuse The Philadelphia Inquirer (2/7). C’est dire si le retour en studio a du sembler pénible à la bête de scène. "Plus de six ans après son dernier effort, Chao s’apprête à sortir ce qu’il appelle encore La Radiolina" (Chicago Tribune, 24/6), dont le premier extrait, Rainin’ In Paradise, "est d’ores et déjà disponible en téléchargement gratuit sur le site www.manuchao.net". Le titre du CD est encore provisoire, mais on en sait déjà un peu sur le contenu. Pour le portail d’informations espagnol La Higuera (9/7), "le disque a été coproduit par Mario Caldato (Beastie Boys, Jack Johnson), Andrew Scheps" et Chao lui-même. Il comprendra "19 chansons en castillan, en français et en anglais" - et pour la première fois en italien, selon le Chicago Tribune -, dont une "dédiée à Maradona, avec un clip réalisé par le musicien et cinéaste Emir Kusturica". La tournée américaine affiche complet, et de nombreux médias sont au rendez-vous. Les Etats-Unis résisteront-ils encore longtemps à la Chao-mania ?
En attendant, profitons de l’été. Sur scène, les festivals ont déjà commencé. A Liège, "la programmation très hétéroclite n’a fait que booster le festival rock Les Ardentes". Les cousins français ont enthousiasmé le correspondant de La Dernière Heure (Belgique, 9/7). "Joey Starr a mis le feu aux poudres dans un concert qui n'avait évidemment rien de pop-rock mais qui a bluffé les festivaliers par la dépense d'énergie concédée par le rappeur. (…) Le public de cet ultime jour de festival était sensiblement différent de celui des premiers jours, relativement plus familial. Olivia Ruiz y est sans doute pour quelque chose. Douce, sensuelle et longiligne, la femme chocolat a fait son apparition. Elle a précédé ceux qui se révèlent être ses idoles, les Rita Mitsouko, et a obtenu une ovation chaude dès son premier morceau."
A Montreux, Youssou N’Dour était d’humeur plus militante. "L’artiste a saisi l’opportunité du festival de jazz de Montreux pour s’insurger contre le silence coupable du monde sur le Darfour", relate le quotidien sénégalais L’Observateur (7/7), "à travers une marche de protestation réussie". La marche "a stimulé plus de 300 personnes, composées en grande partie de célébrités et autres décideurs. Le Bob Dylan Africain (Ismaël Lo), ainsi que l’initiateur du Festival depuis 41 ans, Claude Nobs, pour ne citer que ceux-là, étaient aux premiers rangs pour soutenir l’ambassadeur de bonne volonté."
Ceux qui ne croiseront pas la route des festivals pourront danser sur les nouveaux CDs des DJs David Guetta et Bob Sinclar. Ce dernier vient de livrer Sounz Of Freedom, un disque "simple et efficace", selon le quotidien populaire suédois Expressen (5/6), qui parle "d’érotisme et de liberté". Du cousu main pour l’été. Son confrère David Guetta n’est pas en reste. Celui "qui s’est fait un nom dans les années 1990 comme l’un des principaux catalyseurs de la vie nocturne parisienne (…) revient avec Pop Life", nous apprend La Higuera (Espagne, 4/6). Afin de ne dérouter personne, "le premier single dispose de la voix de Chris Willis, qui est déjà apparu sur des précédents succès de Guetta". Youpi ! Cependant, ceux qui goûtent plus le rock que la dance peuvent toujours tester le Kaolin primeur. "Au milieu des années 90", rappelle La Presse (Québec, 7/7), "quatre musiciens issus d'une petite ville du centre de la France, Montluçon, s'unissent pour mettre en musique ce qui les inspire. Du déjà vu ! Plusieurs scènes sous les pieds et, surtout, trois albums plus tard, voilà que le quatuor pique de plus en plus la curiosité des auditeurs avec son album Mélanger les couleurs", dans lequel "le folk chevauche un rock pop qui s'apparente beaucoup à ce que fait Louise Attaque".