Tous à la Bastille!
Le meilleur de la musique-afro antillaise
Pour célébrer le 13 juillet, veille de fête nationale la Mairie de Paris et RFI ont organisé sur la place de la Bastille à Paris un concert rassemblant le meilleur des musiques africaines des vingt dernières années. Un événement qui redonne à Paris sa place de capitale des musiques du monde et restera sans doute un moment fort dans l'histoire musicale parisienne. Une révolution!
Sur la place de la Bastille, la foule s'agglutine petit à petit aux barrières devant la grande scène. La circulation tarde à être coupée. Jusqu'à 20h, les voitures essaient tant bien que mal de se frayer un passage à travers les grappes de spectateurs qui attendent le début du spectacle.
Pour l'instant sous le soleil parisien, on compte principalement des membres de la diaspora sénégalaise, malienne, guinéenne ou congolaise, toutes générations confondues. A 20h pile, Claudy Siar et Amobé Mévégué montent sur scène, introduisent la soirée et c'est la jeune ivoirienne Dobet Gnahoré qui ouvre le bal en musique. Lui succèdent Daby Touré et Ba Cissoko…En une demi-heure, la place de la Bastille est déjà bondée. A 20h30, grosse ambiance. Les Parisiens dansent et applaudissent aussi bien les musiciens que l'initiative. Une telle affiche sur la place de la Bastille et un 13 juillet, veille de la fête nationale? Tout simplement incroyable! Voir au cœur de Paris et sur la même scène entre autres les Tambours de Brazza, Johnny Clegg, Jacob Desvarieux, la Jet Set, Alpha Blondy, Zao, Amadou et Mariam et dans le public des milliers de personnes danser au son de la diversité, fait assurément chaud au cœur. Lors de ce show ultra millimétré –chaque artiste joue deux de ses titres les plus emblématiques- on assiste en raccourci au meilleur de ma musique afro-antillaise des vingt dernières années. A côtés des grands noms de la musique afro, la jeune génération dans toute sa diversité est représentée par Amel Mathlouthi, Fally Ipupa, Souad Massi, Dobet Gnahoré, la Jet Set ou Daby Touré. A l'appplaudimètre, c'est Amadou et Mariam, Fally Ipupa, Jonnhy Clegg et Alpha Blondy qui remportent la mise.
Claudy Siar et Amobé Mévégué dédient cette grande fête populaire à ceux qui la suivent des quatre coins du monde, mais aussi à ceux qui manquent cruellement à l'appel. Mamadou Konté, décédé le 20 juin dernier et qui avec Africa Fête avait été le premier en 1978 à amener les musiques africaines à Paris, le Nigérian Fela Anukilapo Kuti, père de l'afro-beat décédé le 2 août 1997, il y a dix ans, et le guitariste Ali Farka Touré, grand monsieur de la musique malienne, décédé en 2006 à Bamako. Un hommage haut en couleurs et en musique.
Le public devient de plus en plus nombreux, et bientôt Claudy annonce le chiffre de 100 000 personnes qui dansent et chantent au son des rythmes africains. Moment historique! La grande fête populaire souhaitée par la Mairie de Paris et RFI est réussie!
Voir le diaporama du concert.
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Eglantine Chabasseur