29 juillet : Zoé, Sicard et Calogero
Une Belge loufoque, Zoé, un Réunionnais habité, Davy Sicard, une star française inconnue ici, Calogero… A Montréal, tous ont gagné leur pari. Et les Francos aussi : se faire le reflet de la diversité du vaste espace francophone.
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Une Belge loufoque, Zoé, un Réunionnais habité, Davy Sicard, une star française inconnue ici, Calogero… A Montréal, tous ont gagné leur pari. Et les Francos aussi : se faire le reflet de la diversité du vaste espace francophone.
Montréal, 16 heures. Sous un soleil de plomb, la Belge Zoé tente d’accrocher un public de passage qui n’a jamais entendu parler d’elle… Mais qui risque fort de s’en souvenir ! Il faut dire que dès qu’elle grimpe sur une scène, la demoiselle est déchaînée. Ce dimanche, elle déploie le grand jeu pour attraper la petite foule des passants. C’est Zoé l’énergique, qui demande au public de faire quelques mouvements de gym avec elle. "Et on respire à fond, et on fait une petite foulée"… Pas le choix, tout le monde suit le rythme ! C’est aussi Zoé l’amuseuse, un brin provocatrice, qui invite un spectateur à la rejoindre en scène et qui le couvre de baisers devant une audience rigolarde, en entonnant une chansonnette moins innocente qu’elle en a l’air… Entre les mains de l’audacieuse chanteuse, le garçon semble un poil gêné, mais pas les autres Montréalais. Rires francs et bis tonitruants. Gagné.
Deux heures plus tard à Montréal, le soleil ne brûle plus aussi fort, mais le ciel est toujours aussi bleu. Sur la grande scène de la Place des Arts, c’est au tour du Réunionnais Davy Sicard de faire son tour de piste. Il joue un maloya "cabossé" comme il le dit lui-même, chant des esclaves réhabilité, hommage aux cultures françaises et créoles mélangées. Sicard explique d’où il vient, "une île à l’Est de Madagascar", et lance sa belle voix cristalline devant un public instantanément sous le charme. Comme envoûté par tant de musicalité. Ici, pas d’embrassade forcée ni de cours de gym : Sicard avance en douceur et en velouté.
A 19 heures, place enfin à Calogero, le plus gros vendeur de disques en France… Mais qui ici, reste encore confidentiel. Tout était donc à craindre pour ce premier concert québécois. Et pourtant, d’emblée, il a viré au triomphe : un Spectrum surchauffé, un public archi chaleureux, un échange quasi tangible entre la salle et l’artiste. Et une belle séquence acoustique mettant en lumière tout le talent mélodique du compositeur "Calo", et la puissance non feinte de son interprétation. Il faut parfois entendre les artistes à des milliers de kilomètres de chez eux, pour les redécouvrir.
Valérie Lehoux
A écouter
en interview avec Valérie Lehoux (1'29)
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avant son concert au Spectrum - Interview de Stéphane Ronxin (6'40)
Musique en live
en live
Bonus : Le guitariste
(7'24)