Techno Parade 2007

Une dixième édition aux couleurs écolos

Le défilé annuel des chars vitaminés aux décibels s’est terminé en début de soirée samedi 15 septembre à la Bastille dans une ambiance torride et écolo, avant de laisser la place aux soirées dans tous les clubs de Paris. Parrain de la Techno Parade cette année, le DJ français Joachim Garraud a mixé aux côtés de David Guetta sur le char de Technopol, l’association qui organise cette manifestation à la popularité incontestable.

Dans le métro, à la station Bastille, des groupes de techno-maniaques aux cheveux décolorés se précipitent vers les différentes sorties pour ne rien manquer de l’arrivée de la Techno Parade, en mouvement dans les rues de Paris depuis plusieurs heures.

Dehors, dans le son grandeur nature, danseurs et DJ cherchent à respecter la note écologiste mise en avant par l'organisation et qui concerne toutes les pollutions, du tri sélectif des déchets à la pollution sonore. Cette année, les chars qui défilent respectent un sound code : après avoir fait le tour de la place de la Bastille, ils mettent les sound systems en veilleuse pour éviter de participer au magma de "boom boom" autrefois inhérent à la parade. Le bilan global de la manifestation est très positif : “C’est la parade de tous les records”, estime Sophie Bernard, directrice de Technopol. “On a dépassé les 500 000 participants (le chiffre de la préfecture de police est largement inférieur) et on a réussi à voir des jeunes de tous les milieux sociaux. L’événement, c’est que les jeunes, pour cette dixième édition, se sont appropriés la Techno Parade. On avait décidé de les faire trier leurs déchets et ça a vraiment bien fonctionné selon le service de propreté de la ville de Paris. Il y a donc une prise de conscience… Leur danse ne rime plus avec insouciance.”

Si la Techno Parade n’a pas échappé au ballet final des véhicules de propreté de la ville de Paris, elle reste d'abord un dancefloor géant urbain et itinérant. Pour preuve, ces grappes de danseurs du monde entier, dont beaucoup d’Anglo-saxons et d’Asiatiques, réunies devant le char de Technopol pour acclamer David Guetta sur le refrain de Love Is Gone, un tube planétaire. “La France a la chance d’avoir des DJ aussi respectés que David Guetta et Joachim Garraud, qui a accepté d’être le parrain de la manif. De beaux artistes qui s’exportent très bien…”, selon Sophie Bernard. Pour la fin de soirée, tous les clubs parisiens se sont mis au diapason, ainsi que les salles de concert d’ordinaire davantage tournées vers le rock. Les DJ et groupes programmés cette année ont pu jouer au Cabaret sauvage, au Trabendo ou encore au Zénith où se trouvaient Justice et Martin Solveig, deux des artistes français qui comptent actuellement sur le marché international du disque.

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David Glaser