Rap Stories

Tranches de "life", ces Rap Stories signés Olivier Cachin retracent en quelques portraits et interviews un pan entier de l’histoire du hip hop. Journaliste musical pour de nombreux magazines, homme de télé, Olivier Cachin est la référence ultime, le griot d’un mouvement qui se la raconte souvent beaucoup sans jamais oser regarder dans le rétroviseur.

22, v’là Olivier Cachin

Tranches de "life", ces Rap Stories signés Olivier Cachin retracent en quelques portraits et interviews un pan entier de l’histoire du hip hop. Journaliste musical pour de nombreux magazines, homme de télé, Olivier Cachin est la référence ultime, le griot d’un mouvement qui se la raconte souvent beaucoup sans jamais oser regarder dans le rétroviseur.

22 ans au service du hip hop. Voilà en quelques mots le CV de ce drôle de journaliste qui n’a pas attendu que le train soit en marche pour monter dedans. 22 ans au service du hip hop, ça représente des heures d’interviews, des ribambelles de concerts, des armoires pleines de disques et des milliers de kilomètres avalés. Mais avant tout, dans le cas d’Olivier Cachin, journaliste à la dégaine impeccable et au verbe précis, c’est une vie ou presque au service d’une musique qui a revivifié les musiques actuelles et redonné la parole à la rue.

Il n’est pas un fan de hip hop, encore moins un acteur de cette scène en perpétuelle renouvellement qui ne connaisse pas O comme il se surnomme lui-même. Pas étonnant alors, qu’après Joey Starr qui signa la préface des 100 albums essentiels du rap (Edition Scali 2006)*, Diam’s se prête à son tour à l’exercice. "Olivier Cachin l’ancien, le fameux…" glisse-t-elle en intro avant d’ajouter : "Quel personnage étrange. On n’attend pas un journaliste hip hop qui porte cravate et costume, et je ne parle pas de son éternelle mallette… mais tout cela est anecdotique à côté de l’essentiel : ses questions toujours pertinentes. Petite taille et grande culture musicale…"

Alors essentiel ou anecdotique, ce nouveau recueil ? Les deux, mon adjudant car O.C. comme il signe souvent ses papiers est capable de rendre l’essentiel en enchaînant anecdote sur anecdote. Il faut dire qu’il a interviewé au fil de ces 22 dernières années tout le gratin du rap et plus généralement de la black music. Mais attention, ces 500 pages où l’on croise 50 Cent, Blowfly, Little Richard, James Brown, Booba et Sinik, Public Enemy, Beenie Man & Chevelle Franklyn, Joey Starr à New-York, IAM à Marseille… sont bien plus qu’une simple compilation de papiers parus dans l’Affiche, Rock’n’Folk, Funk-U, Le Matin de Paris, Radikal, Tecknikart ou d’articles inédits. Pour chacun d’eux, Monsieur "Rapline" restitue le contexte de l’interview, l’atmosphère de l’époque. A chaque fois, dans ce retour sur une histoire qui nous touche toujours un peu, on se souvient des détails de la sienne, de ses émotions, réactions à la première lecture de ces papiers pour ceux qui ne nous sont pas inconnus. On se souvient de détails oubliés. On se remémore le nom d’artistes dont on ne parle parfois plus trop ou dont on regrette d’avoir égaré la rondelle dans un déménagement. Rap Stories, un retour vers le passé pour continuer demain à "kiffer" le hip hop.

Olivier Cachin Rap Stories – Préface de Diam’s. (Denoël X-Trême) 2008

* : Dans la même série et chez le même éditeur, Olivier Cachin et Bertrand Lavaine ont signé Les 100 Albums Essentiels Du Reggae