<i>The Rough Guide to the Music of Mali</i>
Envie de voyager par les oreilles ? La dernière-née des compilations audio de la collection de guides touristiques Rough Guide vient d’arriver. Un mix réussi qui entraîne sur les différents chemins musicaux du Mali
Aquarelle mandingue
Envie de voyager par les oreilles ? La dernière-née des compilations audio de la collection de guides touristiques Rough Guide vient d’arriver. Un mix réussi qui entraîne sur les différents chemins musicaux du Mali
Initiée en 1981 par Mark Ellingham, un étudiant de Bristol soucieux de voyager intelligent, l’aventure Rough guide est forte aujourd’hui de 200 disques dont le dernier en date est The Rough Guide to the Music of Mali. Un album de quinze titres doté d’un livret historique (sur l’empire mandingue), organologique (sur le ngoni, le luth malien, et le balafon) et musical (sur les différents styles du pays). Il nous offre un intéressant panel d’artistes comprenant de grandes figures et de jeunes talents, des instrumentistes virtuoses et de grandes voix.
L’album est introduit par le titre Bala, aux riffs rugueux et bluesy du célèbre n'gonifôlaw (joueur de ngoni) Bassekou Kouyate. Suit Simbo, du duo Ali Farka Touré / Toumani Diabaté, rencontre originale entre le blues songhaï des terriens du Nord et la musique de cour, la culture "noble" du peuple peul des Nyamakala, servie par un jeu de kora innovant. Le blues songhaï s’illustre également par le lancinant Ali Farka d’Afel Bocoum et le nostalgique Tabara de Vieux Farka Touré, tous deux héritiers du maître disparu.
La planète folk est représentée par Habib Koïté, qui propose une musique électro-acoustique "bamana" (Mali Ba) et Rokia Traoré, qui opte pour un folk acoustique ouvert (Kanan neni). Côté grandes voix féminines, on trouve la N’gara (la maître chanteuse) Kandia Kouyaté, connue pour ses textes critiques, Babani Koné, reine du Sumu (une cérémonie) et Oumou Sangaré, héritière du style de la région de Wassoulou, au sud du Mali.
Amadou et Mariam révèlent l’influence du rock sur la scène malienne (La réalité) et Tinariwen offre Arawan, un rap en tamachek, la langue des Touaregs. Après les historiques (les Ambassadeurs internationaux aux cuivres incisifs et le bluesy Boubacar Traoré), l’album se referme sur une magnifique interprétation de Summertime par Kélétigui Diabaté, le maître du balafon (Summertime in Bamako).
Ecoutez un extrait de
par Tinariwen
Ecoutez un extrait de
par Issa Bagayogo.
Compilation The Rough Guide to the Music of Mali (Rough Guide / World Music Network) 2008