Le 9 octobre, de Bangalore à Hyderabad

Nous partons en fin de matinée pour Hyderabad, capitale de l'Andhra Pradesh. Pour l'instant, nous n'avons pas eu le temps de visiter quoi que ce soit, en dehors des lieux de concert et des hôtels, et peut-être aussi le cœur de quelques personnes rencontrées, la profondeur d'un regard, le miel d'un sourire.  

Les rencontres avec le public sont si chaleureuses que le moral de notre petite équipe est au beau-fixe. Dans l'improvisation, les nuances et modulations sur les modes et les rythmes sont vraiment appréciés et la majeure partie du public vient discuter avec nous ensuite, autour d'un verre et de petits trucs appétissants à picorer. Le sujet le plus fréquent de ces échanges est le mystère de ce mariage musical entre l'orient et l'occident dont les fils ne sont pas apparents mais si solides. C'est ce que j'ai toujours souhaité, dans la musique comme dans ma vie, trouver l'harmonie entre les différentes cultures que nous avons en héritage.

Et nous avons le sentiment que le travail du trio progresse encore. C'est très réconfortant, ça fait chaud au cœur. (photo avec mala de fleurs). Sinon, plus tard dans la soirée, tout le monde se régale avec la cuisine indienne et c'est vrai qu'elle est très variée et sophistiquée, un régal pour nous. A Hyderabad, Guillaume se laissera tenter à coup sûr par le biryani, spécialité d'Hyderabad (à base de riz et de mouton en sauce).

A la descente de l'avion, (photo 1 avec trolley et tas de bagage) nous avons retrouvé une chaleur plus épaisse, (Bangalore était à 900m d'altitude et l'air plus léger) et l'orage a soudainement éclaté sur la route entre l'aéroport et la ville. La pluie violente qui frappe alors les vitres de la voiture dessine un tableau qui fond les couleurs de la ville en une peinture abstraite. (photo 2)

C'est le premier jour sans concert et nous étions invités à aller en soirée dans un village rencontrer les membres d'une tribu et pourquoi pas jouer pour ou avec eux, accompagnés de Mirali Nair, cinéaste qui a tourné avec ses membres. Les pluies ont rendu ce déplacement impossible. Nous sommes allés faire des achats en centre-ville, déambuler tranquillement sous les dernières gouttelettes de cette mousson qui, cette année, s'éternise. Nos hôtes, Vishnu, Prathama (deux jeunes hyderabadi) et Frédéric Dart (le directeur de l'Alliance Française) nous accompagnent. Un théâtre en plein air présente l'histoire des Dieux Hindous, en ce jour de Dashera. Une statue grandeur-nature de Mère Théresa nous surveille du coin de l'œil au détour d'une ruelle.

La cohabitation harmonieuse entre hindous et musulmans est ici, à Hyderabad, historique et profonde, d'une grande richesse (musicale, architecturale, poétique), même si l'actualité montre qu'elle devient malheureusement pour certains un enjeu trouble, aujourd'hui, avec l'avancée des extrémismes des deux bords.

L'amour est ma religion, je n'ai pas besoin de la prière, chante Jâmi.

Texte et photos : Titi Robin

Nous partons en fin de matinée pour Hyderabad, capitale de l'Andhra Pradesh. Pour l'instant, nous n'avons pas eu le temps de visiter quoi que ce soit, en dehors des lieux de concert et des hôtels, et peut-être aussi le cœur de quelques personnes rencontrées, la profondeur d'un regard, le miel d'un sourire.  

Les rencontres avec le public sont si chaleureuses que le moral de notre petite équipe est au beau-fixe. Dans l'improvisation, les nuances et modulations sur les modes et les rythmes sont vraiment appréciés et la majeure partie du public vient discuter avec nous ensuite, autour d'un verre et de petits trucs appétissants à picorer. Le sujet le plus fréquent de ces échanges est le mystère de ce mariage musical entre l'orient et l'occident dont les fils ne sont pas apparents mais si solides. C'est ce que j'ai toujours souhaité, dans la musique comme dans ma vie, trouver l'harmonie entre les différentes cultures que nous avons en héritage.

Et nous avons le sentiment que le travail du trio progresse encore. C'est très réconfortant, ça fait chaud au cœur. (photo avec mala de fleurs). Sinon, plus tard dans la soirée, tout le monde se régale avec la cuisine indienne et c'est vrai qu'elle est très variée et sophistiquée, un régal pour nous. A Hyderabad, Guillaume se laissera tenter à coup sûr par le biryani, spécialité d'Hyderabad (à base de riz et de mouton en sauce).

A la descente de l'avion, (photo 1 avec trolley et tas de bagage) nous avons retrouvé une chaleur plus épaisse, (Bangalore était à 900m d'altitude et l'air plus léger) et l'orage a soudainement éclaté sur la route entre l'aéroport et la ville. La pluie violente qui frappe alors les vitres de la voiture dessine un tableau qui fond les couleurs de la ville en une peinture abstraite. (photo 2)

C'est le premier jour sans concert et nous étions invités à aller en soirée dans un village rencontrer les membres d'une tribu et pourquoi pas jouer pour ou avec eux, accompagnés de Mirali Nair, cinéaste qui a tourné avec ses membres. Les pluies ont rendu ce déplacement impossible. Nous sommes allés faire des achats en centre-ville, déambuler tranquillement sous les dernières gouttelettes de cette mousson qui, cette année, s'éternise. Nos hôtes, Vishnu, Prathama (deux jeunes hyderabadi) et Frédéric Dart (le directeur de l'Alliance Française) nous accompagnent. Un théâtre en plein air présente l'histoire des Dieux Hindous, en ce jour de Dashera. Une statue grandeur-nature de Mère Théresa nous surveille du coin de l'œil au détour d'une ruelle.

La cohabitation harmonieuse entre hindous et musulmans est ici, à Hyderabad, historique et profonde, d'une grande richesse (musicale, architecturale, poétique), même si l'actualité montre qu'elle devient malheureusement pour certains un enjeu trouble, aujourd'hui, avec l'avancée des extrémismes des deux bords.

L'amour est ma religion, je n'ai pas besoin de la prière, chante Jâmi.

Texte et photos : Titi Robin