Housse de Racket
Malgré le second degré de leurs personnages et de leurs paroles, le duo Housse de Racket livre Forty Love, un premier album pop énergique et abouti, exaltant le retour gagnant des années 80.
Un duo au service d’une pop survitaminée.
Malgré le second degré de leurs personnages et de leurs paroles, le duo Housse de Racket livre Forty Love, un premier album pop énergique et abouti, exaltant le retour gagnant des années 80.
Coiffés de visières et habillés de polos Lacoste, Pierre Leroux et Victor Le Masne ont créé deux personnages, joueurs de tennis, "heureux coté court, malheureux coté cœur". De leur propre aveu, l’album concept façon Justice ou Daft Punk, voire Serge Gainsbourg, les a marqué. Ici, nous suivons donc les aventures de deux joueurs un peu dépassés, adulés par les spectateurs : "Vous êtes des champions, sans vous le monde ne tournerait pas rond." (Champions). Au sommet, l’un d’eux envisage sa reconversion : "Je suis une star, j’arrête le tennis. Je sors ma guitare, je m’appelle Elvis." (Synthétiseur), un titre aux guitares électriques tonitruantes et au vocoder, façon Daft Punk.
Pierre, le guitariste et chanteur, raconte : "Nous avons une approche un peu intello de la musique, nous sommes passés par le conservatoire et Victor a fait une école de jazz. Mais nous n’avions pas envie de nous prendre au sérieux, car après tout, ce n’est que de la pop." Le duo évoque son passé de groupe de funk, à travers l’énumération de ses idoles dans Oh Yeah ! : Stevie Wonder, George Clinton, Roger Nelson… Et les influences sortent du vestiaire : les claviers de Michael Jackson, les guitares de The Cure, ou même plus inattendues : "Dans la Dolce Vita de Christophe, ce qui nous plaît, ce sont les synthétiseurs comme chez Stevie Wonder, mais aussi le texte un peu naïf mais très beau, entre premier et second degré." avoue Victor, le batteur et clavier du duo. Sur leur album, Le Rendez-Vous joue sur cette ambiguïté, histoire drôle ou cruelle d’un rendez-vous raté.
Avec dix ans de moins que leurs aînés de la French Touch, le duo ne renie pas la filiation. S’ils viennent de Chaville, à côté de Versailles, c’est bien avec des Versaillais, Jean-Benoît Dunckel (Air) ou Phoenix, qu’ils ont joué. Pour ce premier opus, ils ont été rejoints par deux pros des studios, Gonzales et Renaud Letang. Car les deux amis sont de vrais musiciens dont l’electro-pop survitaminée a été mûrement travaillée. C’est désormais sur scène qu'ils ont envie d’en découdre et de s’amuser devrait conquérir le public.
Ecoutez un extrait de
Housse de Racket Forty Love (m2o Solutions/Kuskus/Discograph) 2008