Adamo se revisite

A 65 ans, le chanteur italo-belge, Salvatore Adamo, s’est entouré du gotha de la scène française pour dépoussiérer ses plus grands classiques. Vivifiant.

Le bal des gens bien

A 65 ans, le chanteur italo-belge, Salvatore Adamo, s’est entouré du gotha de la scène française pour dépoussiérer ses plus grands classiques. Vivifiant.

Plus de quarante ans de carrière, 90 millions de disques vendus et un nom célébré aux quatre coins du globe, Russie et Japon en tête… Peu d’artistes francophones peuvent, autant qu’Adamo, revendiquer une longévité et un succès aussi universels. Restait à donner une seconde jeunesse à un répertoire encore peu familier de la jeune génération.

Pour ce faire, Salvatore a choisi de privilégier, à quelques rares exceptions près – Laurent Voulzy et Alain Souchon –, la jeune garde de la chanson française. Pas moins de dix-huit convives, dont des partis pris audacieux – Julien Doré pour une version décalée de Mes mains sur tes hanches, Adrienne Pauly pour une adaptation moite d’En blue Jeans et blousons de cuir – et des invités plus consensuels, Bénabar en tête.

C’est lui qui, fort logiquement, ouvre ce bal au doux parfum d’antan (réalisé par l’équipe de Bénabar, Alain Cluzeau et Fabrice Ravel-Chapuis) avec Vous permettez monsieur…, et donne à ce titre de 1963 des accents très ‘nouvelle chanson française’. Plus loin, le timbre voilé et mélancolique de Voulzy fait des merveilles sur Tombe la neige, ballade éternelle en forme de haïku (qui valut à son auteur un succès massif au Japon) et sommet de ce disque. Les Filles du bord de mer, interprété par Souchon, rappelle la veine satirique proche de Brel – l’idole de toujours –, tandis que Calogero s’illustre avec une étonnante sobriété sur l’engagé Inch’ Allah.

Divers, coloré et dans l’air du temps, ce Bal devrait signer le grand retour du chanteur dans l’inconscient collectif.

 Ecoutez un extrait de

Salvatore Adamo Le Bal des gens bien (Polydor/Universal) 2008
En tournée en France et en Europe…