Medhy Custos, zouk lover
Incontestable chef de fil de la nouvelle scène zouk depuis le succès qu’il a rencontré hors des Antilles en 2007, le chanteur guadeloupéen Medhy Custos entend bien poursuivre sa conquête des cœurs avec son nouvel album Ouvrir mes ailes.
Ouvrir mes ailes
Incontestable chef de fil de la nouvelle scène zouk depuis le succès qu’il a rencontré hors des Antilles en 2007, le chanteur guadeloupéen Medhy Custos entend bien poursuivre sa conquête des cœurs avec son nouvel album Ouvrir mes ailes.
Privilégier l’efficacité et la simplicité, voilà le cap qui semble avoir été fixé lors de la réalisation du troisième album de Medhy Custos. A dire vrai, l’artiste trentenaire n’a guère besoin de s’encombrer davantage pour s’illustrer. Il a le sens du refrain propre aux faiseurs de tubes, et en apporte de nouveau la preuve avec Mes Divas : lancé quelques semaines avant l’album Ouvrir mes ailes, le single s’est aussitôt retrouvé en rotation sur de nombreuses radios FM françaises et sur les platines des DJs en discothèque.
L’auteur de Elles demandent…, son premier tube sur le marché métropolitain en 2007, a visiblement trouvé la bonne formule, subtil équilibre entre originalité et stéréotypes de la musique antillaise. Avec sa voix chaude et sucrée comme un sirop à la fraise, Medhy possède une arme de séduction dont il exploite à juste titre le potentiel, jusqu’à faire lui-même les chœurs.
Dans la panoplie du serial lover, titre de son premier disque solo en 2004, il est à l’aise et sait tenir son rôle. "Allons dormir. Dans mes bras, il fait bon, tu sais" susurre-t-il ici dans Allons dormir. "J’accepte d’être ton prisonnier, si tu deviens ma maison d’arrêt" propose-t-il là dans Auprès de toi. Si l’influence du r'n'b se ressent de façon très nette dans sa conception du zouk, le chanteur est aussi inspiré par d’autres styles musicaux en vogue aux Antilles.
On le voit tour à tour en duo avec le tonitruant Lord Kossity sur Pompiers, un titre à l’accent ragga, puis avec Tiwony pour un reggae très roots intitulé Pa fé détay. L’album s’achève sur un morceau qui résume bien la démarche de Medhy : derrière l’habillage très formaté de Vini on gran nonm et sa mélodie presque trop facile, se cache un rythme gwo ka traditionnel. Comme pour rappeler que tout n’a pas commencé avec le zouk.
Ecoutez un extrait de
Medhy Custos Ouvrir mes ailes (Up Music/Warner) 2009