Superbus
Moins rock et plus électro, Lova Lova plante encore fois le décor dans le monde des cabarets parisiens. Simple changement de costume pour ce quintet voué à une unique cause : la pop fun et ado.
Lova Lova
Moins rock et plus électro, Lova Lova plante encore fois le décor dans le monde des cabarets parisiens. Simple changement de costume pour ce quintet voué à une unique cause : la pop fun et ado.
Très marqué par l’imagerie américaine des fifties, Superbus raffole du décorum et de la mise en scène. Changement de lieu et d’époque pour Lova Lova : direction Pigalle, les nuits parisiennes et un esprit clairement eighties marqué par le retour des sons électroniques, tendance New Order ou Depeche Mode. Un virage déjà amorcé sur l’album précédent Wow ! et à mettre au crédit des "grognards" du groupe, Patrice et François : "Nous étions des adolescents dans les années 1980. La new wave européenne fait partie de notre culture musicale", explique Patrice. Avec la voix de Jennifer (trop jeune pour avoir connu ces glorieuses années), on pourrait même songer à Mylène Farmer, l’égérie cold française.
A ceci près que Superbus reste fondamentalement un groupe de pop bubblegum "à prendre au dixième degré" (sic). Ici, même le sordide (Call Girl) ou le voyeurisme (Keyhole) deviennent des bandes-sons de soirées pyjamas. On reste donc dans le périmètre balisé du groupe : mélodies simplissimes, franco-anglais phonétique et refrains à reprendre en chœurs (Hello Hello). Certains regretteront un recul des guitares saturées, véritable marque de fabrique de Superbus sur les premiers albums : il faut attendre Just like the Old days et surtout GoGo Dance Show, leur titre le plus jouissif, pour retrouver un peu d’excitation rock.
Plus nostalgique et féminin dans l’ensemble, l’album colle parfaitement à son époque, celle du revival des années 1980. Il devrait encore séduire le public adolescent, fan inconditionnel du groupe depuis ses premiers pas.
Ecoutez un extrait de
Superbus Lova Lova (Mercury) 2009
En tournée à partir du 16 mai 2009 et en concert au Zénith de Paris le 24 novembre.