Lo’Jo
Retour à la sobriété pour les Angevins de Lo’Jo. Intime, acoustique, plutôt sombre, Cosmophono, ouvre la porte à de petits univers sonores dont la rumeur a quelque chose de profondément humain.
Cosmophono
Retour à la sobriété pour les Angevins de Lo’Jo. Intime, acoustique, plutôt sombre, Cosmophono, ouvre la porte à de petits univers sonores dont la rumeur a quelque chose de profondément humain.
Plus acoustique et plus brut que Bazar Savant, Cosmophono, le dernier album de Lo’Jo prend de la hauteur : il écoute la rumeur intime d’une planète en émoi. Petit courage, le premier titre du disque, donne le ton. Lo’Jo met tous les hommes dans le même bateau, et les rassure sans distinction, avec la même fraternité. Dans Cosmophono, le groupe pose ses valises un peu partout et vraiment nulle part. Chaque morceau ouvre les portes d’un univers unique - un estaminet fatigué, une plaine dévastée ou un quart nocturne sur l’océan. Le travail de réalisation sonore tout en finesse de Philippe Teissier du Cros et Philippe Fruchard y est pour beaucoup.
Mais sous la plume poétique de Denis Péan, l’exil, la spoliation, le colonialisme et la force de l’histoire deviennent de sombres mélodies universelles. Il y aussi cette éternelle solitude, qui décidément, texte après texte, colle aux morceaux de Lo’Jo – et de tous les hommes ? Compréhension ou incompréhension du monde et des choses... Les compositions de Denis Péan et les choeurs de Lo’Jo appartiennent au champ de la musique guérisseuse, celle qui apaise fièvres et tourments. D’ailleurs, dans Liberté, le dernier morceau du disque, Denis Péan chante à nu - un piano-voix de moins de deux minutes : "La liberté, c’est un éclat de bohème, une fleur restée interdite, mais c’est la plus belle de la rue fanée, la plus indocile". Un refrain qui depuis vingt six ans, fait tacitement tourner la petite planète Lo’Jo.
Ecoutez un extrait de
Lo’Jo Cosmophono (Lo’Jo Prod°/ Wagram) 2009
En concert le Bataclan le 28 mars puis en tournée dans toute la France
