Khaled
Dans Liberté, Khaled retrouve une deuxième jeunesse et reprend avec jubilation l’ascendant sur sa carrière, sur sa musique et sur sa voix.
Liberté
Dans Liberté, Khaled retrouve une deuxième jeunesse et reprend avec jubilation l’ascendant sur sa carrière, sur sa musique et sur sa voix.
Ce nouveau disque porte bien son nom. En toute "liberté", Khaled et le réalisateur Martin Meissonnier se sont risqués à faire revivre la voix du roi du raï, étouffée depuis trop d’années par des nappes de synthés. Enregistré en une seule prise, dans les conditions du live, l’album met en valeur avec finesse cet incroyable timbre, qu’on avait quasiment oublié, malgré (à cause ?) des tubes et les dérives variét’ qui s’en suivirent...
Liberté exhume quelques anciennes chansons de Khaled, comme Raïkoum, mais réhabilite surtout les "intros", ces longs préludes où la voix introduit tout en modulations le thème de la chanson – la dernière, celle de Ya Mimoun est une minute de vrai bonheur.
Accordéon, guembri, flûte ney, guellal, un peu de synthé et cordes égyptiennes donnent une couleur très acoustique au raï de Khaled et autant être honnête, cela ne lui fait pas de mal. Certains arrangements portent une couleur assez "novo raï" du début des années 80, en hommage peut être à Kutché, le premier disque international de Khaled, que Martin Meissonnier avait déjà réalisé...
Mais, le "king" ne chante pas que du raï sur ce disque. Il s’éloigne parfois d’Oran et plusieurs morceaux voyagent vers Béchar et les rythmes de transe du Grand sud... Khaled explore en effet le diwan (gnawa d’Algérie), boosté aux basses électroniques de Meissonnier et approfondit l’expérience de la rencontre du raï africain et des cordes égyptiennes classiques aux couleurs de l’Orient…
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Khaled donne de la voix
Ecoutez un extrait de Raïkoum
Khaled - Liberté (AZ/Universal) 2009