Les valeurs de Madagascar All Stars
Ils ont chacun leur carrière et occupent tous des places de choix dans le paysage musical malgache. Au nom de leur île natale, Régis Gizavo, Marius Fenoamby, Erick Manana, Justin Vali et Dama du groupe Mahaleo se sont regroupés sous un étendard fédérateur : Madagascar All Stars. Six ans après avoir vu le jour sur scène, ce quintet atypique se dote d’un premier album. Rencontre avec l'un des membres de ce groupe, Régis Gizavo.
Ambassadeurs de bonne volonté
Ils ont chacun leur carrière et occupent tous des places de choix dans le paysage musical malgache. Au nom de leur île natale, Régis Gizavo, Marius Fenoamby, Erick Manana, Justin Vali et Dama du groupe Mahaleo se sont regroupés sous un étendard fédérateur : Madagascar All Stars. Six ans après avoir vu le jour sur scène, ce quintet atypique se dote d’un premier album. Rencontre avec l'un des membres de ce groupe, Régis Gizavo.
RFI Musique : Comment le projet Madagascar All Stars est-il né ?
Régis Gizavo : A la base, c’est une agence de voyages malgache installée à Paris qui a eu l’idée de réunir plusieurs chanteurs malgaches venant de régions différentes pour représenter Madagascar. Quand on s’est retrouvé tous les cinq, on s’est demandé ce qu’on allait faire parce qu’on n’avait pas beaucoup de temps. Donc chacun a fait ses chansons, et comme nous sommes tous des musiciens, nous nous sommes accompagnés les uns les autres, à la manière d’un groupe.
Qu’est-ce qui vous donné envie de continuer ensemble ?
Ce premier concert a servi de déclic. On a tous plus de quarante ans et à cet âge-là, on se pose des questions : on a tous fait la moitié de nos chemins, on a tous déjà sorti plusieurs CDs. Si on veut faire quelque chose ensemble, c’est maintenant parce qu’après ce sera trop tard. On avait tellement apprécié ce moment-là sur scène, tellement pris du plaisir à s’accompagner ! On avait oublié qu’on s’appelait Régis Gizavo, Marius Fenoamby... On était là pour jouer ensemble et donner une image positive de notre pays. Après, on s’est recontacté. Chacun était prêt à faire un effort, même si on travaille avec d’autres groupes en parallèle. On a fait un essai en studio, sans stress. Comme tout le monde était content, on s’est dit : pourquoi ne pas aller à Madagascar pour concrétiser ce projet ?
Comment s’est déroulé l’enregistrement là-bas ?
L’ingénieur du son qui travaille avec moi, Emmanuel Gallet, a apporté des micros et quelques pré-amplis qu’on a rajoutés au matériel du studio Mars, à Antananarivo, où il y a une super acoustique. On a fait les prises en dix jours, de 10 heures à 19 heures. Ce sont des moments mémorables pour nous. Avec la chaleur, les artistes qui passaient nous voir, l’ambiance était très bonne.
Comment vous êtes vous répartis les rôles ?
Sur ce disque, j’ai une chanson et demie. Dama et Marius en ont trois. On a laissé les égos de côté pour choisir les chansons qui correspondaient à l’esprit de l’album, en particulier défendre la biodiversité qui est la richesse de ce pays. Tout le monde a joué le jeu et mis de côté ses habitudes pour se fondre dans le collectif. Dans ce disque, il y a de la musique, mais on peut être fier de notre collaboration, dans un esprit de solidarité et de respect. Chacun d’entre nous est un ambassadeur de Madagascar. Si on se met à cinq, c’est mieux, mais il faut savoir parler à l’unisson. Ça n‘est pas évident !
Avoir choisi le nom de Madagascar All Stars, n’est-ce pas délicat vis-à-vis des autres artistes de la Grande Île qui ne font pas partie du groupe ?
Nous ne sommes pas les seules stars de la musique malgache, mais pour démarrer il fallait un noyau, et un nom générique. Le groupe est très ouvert et j’espère que d’autres artistes malgaches nous rejoindront pour le deuxième album dans lequel nous reprendrons des standards de la musique malgache. Car nous sommes là pour la faire connaître.
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Madagascar all stars
Madagascar All Stars (Cinq Planètes/L’Autre Distribution) 2009