Rinôçérôse

Avec Schizophonia, précédent album sorti en 2005, Rinôçérose délaissait ses plages purement instrumentales pour inviter une demi-douzaine de chanteurs à s'exprimer. Une expérience visiblement concluante puisque le duo récidive sur FutuRINO. Mais cette fois-ci, fini les atmosphères noires et les guitares tranchantes : place à la légèreté avec une flopée d'hymnes pop hédonistes.

FutuRINO

Avec Schizophonia, précédent album sorti en 2005, Rinôçérose délaissait ses plages purement instrumentales pour inviter une demi-douzaine de chanteurs à s'exprimer. Une expérience visiblement concluante puisque le duo récidive sur FutuRINO. Mais cette fois-ci, fini les atmosphères noires et les guitares tranchantes : place à la légèreté avec une flopée d'hymnes pop hédonistes.

Pour Patou et Jean-Philippe, les deux têtes pensantes de Rinôçérôse, un morceau ne se résume pas à un rythme et quelques notes. Il s'agit avant tout d'une rencontre. Entre eux, un producteur et un chanteur. Hormis l'instrumental Mind city, tous les titres de FutuRINO se rapprochent du format pop avec cette particularité, véritable marque de fabrique de la formation : verser autant dans l'électro que dans le rock.

Après un Bitch d'anthologie sur l'album précédent, Jessie Chaton (Fancy) se taille à nouveau la part du lion avec un Touch me d'enfer et My Cadillac tout aussi électrique. Les petits nouveaux ne se laissent pas pour autant impressionner. Luke Paterson livre d'entrée un Panik attack dévastateur au refrain imparable.

Si Rinôçérôse reste fidèle à John Palumbo, son producteur "historique", qui intervient ici sur la moitié de l'album, le duo n'hésite pas pour autant à aller piocher les talents de Londres à Lausanne. La palme revenant certainement à la formation italienne Bloody Beetroots, deux allumés électro-punk qui livrent ici, en compagnie de Mark Gardener, un Where you from hautement énergétique dopé aux tripatouillages d'effets.

Malgré le nombre d'intervenants, FutuRINO reste cohérent de bout en bout. Un tour de force puisque le groupe joue tout sauf la continuité. Avec Ninja, ils proposent un Time machine résolument électro alors qu'ils envoient les grosses guitares deux titres plus tard sur Head like a Volcano. Outre l'expérience d'Alex Gopher au mixage, cette réussite s'appuie sur une constante. Entre les effets, l'énergie et la technologie, Rinôçérôse n'oublie pas l'essentiel : avant tout, de bonnes mélodies.

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 Rinôçérôse

Rinôçérôse FutuRINO (V2 / Polydor / Universal) 2009

Tournée européenne en juillet.