Pierre Guimard

Les beaux souvenirs ne meurent jamais, le deuxième album du chanteur Pierre Guimard, ex-bassiste de Jean-Louis Aubert, explore l’Amérique fantasmatique de Bob Dylan et Gram Parsons, et révèle un songwriter efficace.

Les beaux souvenirs ne meurent jamais

Les beaux souvenirs ne meurent jamais, le deuxième album du chanteur Pierre Guimard, ex-bassiste de Jean-Louis Aubert, explore l’Amérique fantasmatique de Bob Dylan et Gram Parsons, et révèle un songwriter efficace.

Le rêve américain, Pierre Guimard avec son nouvel album, Les beaux souvenirs ne meurent jamais, l’a peut-être touché du doigt pour la confection de ce disque voyageur : un enregistrement au studio Sear Sound de New York, une nouvelle collaboration avec son ami Ben Kweller, et même la participation du légendaire  pianiste d’Elvis, Glen D. Hardin. Quoi de mieux pour un jeune Français nourri aux airs de Dylan, Parsons ou Neil Young ?

Le coût d’une telle équipée peut laisser songeur, mais le résultat sonne. On retrouve le grain chaleureux des productions folk-rock américaines et, notamment, ces guitares électriques plus tranchantes que nos standards made in France. Vocalement, Pierre Guimard a des accents aigus et plaintifs qui le  rapprochent parfois – toute proportion gardée – de son idole Neil Young, comme sur le seul titre anglophone de l’album, Morning Rain.

Pour le reste, hormis le thème récurrent de l’Amérique – hoboes, rail et Velvet de rigueur –, c’est bien de pop française qu’il s’agit, tendance Jean-Louis Aubert ou Calogero pour l’efficacité. Il y a d’ailleurs là quelques tubes en puissance comme ces Beaux Souvenirs… ou Sorry Lisa, co-écrit avec Hubert Mounier. Les textes signés, pour l’essentiel, par Jérôme Attal, apportent cette touche intimiste et mélancolique (La vie difficile) qui nous rappelle que Pierre Guimard est, d’abord, un jeune trentenaire français. Le rêve américain, mais vu de Paris.

 Ecoutez un extrait de

Pierre Guimard Les beaux souvenirs ne meurent jamais (Jive Epic/Sony) 2009