Yvan Le Bolloc'h & ma guitare s’appelle revient
Moitié humour, moitié musique. Le comédien Yvan Le Bolloc’h, devenu célèbre avec son interprétation de JC Convenant dans Caméra Café débarque dans la salle Bleue des Francos ce dimanche 12 juillet. Accompagné de son groupe Ma Guitare s’appelle revient, il livre un spectacle d’inspiration gitane haut en couleur : tous les chemins mènent aux Roms !
Mélange deux temps pour musique gitane
Moitié humour, moitié musique. Le comédien Yvan Le Bolloc’h, devenu célèbre avec son interprétation de JC Convenant dans Caméra Café débarque dans la salle Bleue des Francos ce dimanche 12 juillet. Accompagné de son groupe Ma Guitare s’appelle revient, il livre un spectacle d’inspiration gitane haut en couleur : tous les chemins mènent aux Roms !
On les attendait sur scène, ils débarquent par l’entrée du public. Yvan et ses cinq musiciens simulent une arrivée sur le tard. Le comédien déroule une palanquée de blagues sur les "voleurs de poule". La salle se tord de rire.
Leader médiatique, le comédien s’efface sur scène, se contentant de tenir la guitare rythmique. Il faut dire qu’il y a de la concurrence. Le groupe ouvre sur deux titres planants à la rencontre des musiques gitanes et arabo-andalouses. A mille lieux d’un pastiche des Gypsy Kings, Yanis Patrac, chanteur imposant, bouleverse de sa voix poignante. Gaucher jouant à l’envers sur une guitare de droitier, Patrick Baptiste impressionne par son sens du touché et sa dextérité.
Entre chaque morceau, Le Bolloc’h assure la trame narrative. Sans jamais refusé une vanne de seconde main. Une volonté d’enfoncer les préjugés comme il nous le confiait avant le concert : "Par l’humour, j’espère pouvoir attirer l’attention sur le fait que les gitans sont français comme vous et moi. On peut être assez militant sur cette question. Il faudrait que les maires de France appliquent la loi Besson qui prévoit la création d’aires d’accueil pour les nomades dans les villes de plus de 5000 habitants. Une loi rarement mise en oeuvre. Ils voient une place où il y a de l’eau, ils s’y mettent. Il faut bien qu’ils se posent quelque part. Ils ne vont pas tourner toute la nuit autour du rond point, ils vont manquer d’essence !"
Composé de deux gitans, deux Franco-espagnols, un Maghébin et une Hollandaise, le groupe simule sur scène une montée de tensions entre communautés, chacun essayant d’imposer son style traditionnel. Yvan met tout le monde d’accord avec cette blague qui mériterait de rester dans les annales : "la musique gitane, c’est comme les mobylettes ou les tondeuses à gazon, ça marche au mélange".
Dommage que le délire potache et quelques compositions un peu plus faibles entraînent une baisse de régime au milieu du spectacle. Mais le public, aux anges, n’en tient pas rigueur. Bien lui en prend puisque le final se révèle irrésistible.