Le mirage Congopunq
Dans la nuit du jeudi 6 août, à une heure du matin, Congopunq pompe les dernières forces du public pour faire tourner son génial bazar électrogène.
Excentrique et réjouissant
Dans la nuit du jeudi 6 août, à une heure du matin, Congopunq pompe les dernières forces du public pour faire tourner son génial bazar électrogène.
Pendant que George Clinton fait groover toute sa petite équipe sur la grande scène de Salahin, de l’autre côté du festival, un autre délire musical déchaîne les foules : celui de Congopunq. Formé du percussionniste Cyril Atef (Bumcello, M…), et du Dr Kong, Congopunq s’inspire des transes électriques des Congolais de Konono N°1, et vous l’aurez compris, d’une certaine désinvolture punk – et d’une bonne dose de grosses basses !
Alors sur scène, c’est toujours assez drôle : Cyril Atef affublé d’une couronne de plumes rouges boucle sa voix et ses percussions et crée un son sur mesure tandis que le Dr Kong tombe en transe, fait du café, se cache sous un carton, étend des chaussettes ou bien vous propose des noix de cajou.
Congopunq devait jouer sur la plage, mais la violence du vent les en a empêché. La pluie donne par contre une bonne occasion à Cyril Atef de partir en impro : il faut bien sûr que cela cesse. Ça marche ! La sanza électrifiée, bidouillée, sur-saturée de Cyril connaît bien les esprits de l’île. Il a enregistré avec Bumcello un album en duo avec Nathalie Natiembé, figure féminine du maloya, qui sortira à l’automne. Elle est d’ailleurs devant la scène, et danse, infatigable.
Les meilleures choses ont une fin, mais celle-ci est magistrale avec le tube planétaire de Congopunq – qui marche très bien à La Réunion : N’importe quoi, un hymne à la danse, à l’ivresse, au défoulement … Bref, à la vie !