Sylvie Vartan

Avec l’album Toutes peines confondues, on trouve quelques nouveautés dans l’univers de Sylvie Vartan, la plus blonde des chanteuses françaises, dont des chansons de Carla Bruni ou Marc Lavoine et une reprise remarquée de La chanteuse a vingt ans.

Toutes peines confondues

Avec l’album Toutes peines confondues, on trouve quelques nouveautés dans l’univers de Sylvie Vartan, la plus blonde des chanteuses françaises, dont des chansons de Carla Bruni ou Marc Lavoine et une reprise remarquée de La chanteuse a vingt ans.

Il y a quelque chose d’un peu insolent dans le choix qu’a fait Sylvie Vartan de clore son nouvel album avec La chanteuse a vingt ans, chanson de Serge Lama et Alice Dona qui évoque la destinée d’une de ces légendes qui "chante avec cette voix-là/Comme disent les journaux qu'on ne remplace pas/Elle sourit avec ce sourire-là/Qui n'appartient qu'à elle et que nous aimons tant/Maintenant la chanteuse a vingt ans".

Et, d’ailleurs, il n’y a peut-être pas moins de malice dans Je chante le blues, dont paroles et musique sont de Carla Bruni. "Moi je chante le blues/Même si le blues n’est pas pour les filles comme moi", chante-t-elle, ce qui est aussi bien vu en ce qui la concerne, qu’en ce qui concerne sa cadette, aussi différentes soient-elles par ailleurs.

Toutes peines confondues joue volontiers de ces surprises-là, tant Sylvie Vartan semble elle-même en liberté quant à son identité musicale, après des dizaines de millions d’exemplaires vendus de centaines de chansons depuis ses débuts glorieux en 1961. Alors, curieusement, on ne finirait pas d’énumérer les nouveautés de ce disque, tant dans les collaborations (Marc Lavoine, Eric Chemouny, Pierre-Dominique Burgaud, Nathalie Rheims) que dans le fait qu’elle signe maintenant une partie de ses musiques comme celle, magnifique, d’Une lettre d’amour. Cela tient-il à son changement de maison de disques ? Deux ans après son album de reprises Nouvelle vague, paru chez Universal, elle revient au label de ses débuts, RCA (qui appartient aujourd’hui à Sony).

Mais les fidèles ne seront pas déçus : sous la photo de pochette signée de Pierre et Gilles, c’est bien Sylvie que l’on retrouve, avec sa voix au glamour un peu mat, à peine plus installée dans les graves que d’habitude. Et toujours la même manière de se tenir à distance de tout pathos trop flagrant, d’échapper au romanesque par une sorte de quant-à-soi têtu. Toujours star, toujours fidèle aux attributs de la légende.

Sylvie Vartan Toutes peines confondues (RCA-Sony) 2009.

Du 18 au 20 septembre à l’Olympia.