Jean-Louis Murat

Servi par la crème des musiciens de Nashville, Jean-Louis Murat s’offre avec Le Cours ordinaire des choses, un disque de folk-rock américain sans surprise, mais sensible et ample.

Le Cours ordinaire des choses

Servi par la crème des musiciens de Nashville, Jean-Louis Murat s’offre avec Le Cours ordinaire des choses, un disque de folk-rock américain sans surprise, mais sensible et ample.

Dans l’œuvre déjà pléthorique de Jean-Louis Murat, il faut remonter à Mustango en 1999 pour retrouver le souffle grisant des terres américaines. A l’époque, l’artiste auvergnat avait fait escale en Arizona et à New-York, le temps d’une collaboration d’anthologie avec les membres de Calexico ou le guitariste Marc Ribot.

Pour ce nouvel album, pas de luxueux featurings façon Mustango, mais un enregistrement dans le célèbre studio Ocean Way de Nashville, avec des musiciens de session au CV solide : Ilya Toshinskiy (guitare, banjo), Dan Dugmore (guitare, pédale steel) ou le pianiste John N. Hobbs ont accompagné Joan Baez ou David Crosby, entre autres artistes de renom.
 

Au jeu des comparaisons, le résultat n’atteint certes pas les sommets de Mustango. Mais ces musiciens en roue libre insufflent un vent de liberté inédit aux chansons de Murat. Les violons, les guitares et le piano créent un univers sonore foisonnant aux frontières de la country music. La pédale steel, omniprésente mais jamais envahissante, fait écho tout au long du disque à la voix langoureuse du chanteur. Cette approche musicale très sensible crée de vrais moments de grâce, comme sur le bucolique La mésange bleue.

Pas de surprises, en revanche, pour le fin connaisseur de Jean-Louis Murat. Certaines chansons ont des airs de déjà entendu, comme le dispensable M Maudit. Mais l’artiste s’avère toujours précieux quand il s’agit de révéler la musicalité cachée des mots, et de les fondre dans le blues.

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 Jean-Louis Murat

Jean-Louis Murat Le cours ordinaire des choses (V2/Universal) 2009