Pascal Obispo

Pascal Obispo revient dans la peau d'un super héros écologiste et idéaliste mais pas pour autant révolutionnaire. Captain Samouraï Flower oscille entre pop sophistiquée et ballades lacrymales. Les fans risquent d'être chamboulés, les autres bien peu concernés.

Welcome to the Magic World of Captain Samouraï Flower

Pascal Obispo revient dans la peau d'un super héros écologiste et idéaliste mais pas pour autant révolutionnaire. Captain Samouraï Flower oscille entre pop sophistiquée et ballades lacrymales. Les fans risquent d'être chamboulés, les autres bien peu concernés.

L'illusion aura tenu le temps des trois premiers morceaux. Pascal Obispo affirmait vouloir se mettre en retrait dans ce dixième album, annoncé comme beaucoup plus rock. Welcome to the Magic World of... s'ouvre effectivement par une introduction étonnante avec guitares appuyées et énergie communicative. Le Drapeau poursuit dans la même veine : enlevée et volontaire. Quand déboule enfin Idéaliste, on en arriverait presque à croire le musicien lorsqu'il déclare avoir voulu accoucher de son Sgt. Pepper’s Lonely Hearts Club Band à lui, référence à l'album mythique des Beatles. Banjo chaloupés, cuivres chaleureux, hommage appuyé à Paul Mc Cartney et mélodie imparable, le Captain Samouraï Flower semble indestructible.

Hélas, même les super-héros ont leurs moments de faiblesses. La descente commence avec Mary-Jane, ballade sauvée du naufrage par un refrain au goût acidulé de pop anglaise. Une chance que n'auront pas les titres suivants, notamment Si je manquais de ta peau, ressemblant à s'y méprendre à Obispo pastichant du Obispo. Welcome to the Magic World of Captain Samouraï Flower ménage la chèvre et le chou (normal pour un écologiste...). Passé un départ en trombe, le disque alterne entre "guimauveries" compassées et titres plus foufous, à l'énergie résolument pop. Tels L'Histoire et ses influences new wave ou Give you my Love avec son long intermède au sitar suivi d'une incroyable surenchère d'effets.

C'est vraiment lorsqu'il met de côté la variet' et se lance à corps perdu dans la démesure qu'Obispo se révèle le plus séduisant. Véritable déclaration d'amour à la pop anglaise, Singing a Song concentre voix doublée et chœurs sirupeux à grand renfort de cascade de violons. Limite indigeste mais étonnamment entraînant ! A défaut de faire bouger les consciences, le Captain Samouraï Flower aura le mérite de faire bouger (parfois) les oreilles d'un élan sincère.

Pascal Obispo Welcome to the Magic World of Captain Samourai Flower (Sony-BMG) 2009

En tournée à partir du 26 février 2010.
En concert à l’Olympia, à Paris, du 29 au 31 mars 2010.