Adama Yalomba
Le Malien Adama Yalomba n'est pas un petit nouveau débarqué inopinément dans le monde de la world music. Accompagnateur recherché de nombreux artistes africains, il sort pour la première fois sur le marché international, un troisième album, intitulé Kassa.
Kassa
Le Malien Adama Yalomba n'est pas un petit nouveau débarqué inopinément dans le monde de la world music. Accompagnateur recherché de nombreux artistes africains, il sort pour la première fois sur le marché international, un troisième album, intitulé Kassa.
Kassa signifie en bambara odeur. Il ne s’agit pas du "bruit et de l’odeur" qu’avait secoués Jacques Chirac il y a de cela quelques années, mais plutôt des parfums que tout exilé ressent lorsqu’il pense au pays natal. Kassa, c’est la madeleine de Proust du Malien Adama Yalomba.
Si ce multi-instrumentiste est encore peu connu en Europe où il a été repéré par quelques curieux attentifs aux vibrations de l’Afrique de l’Ouest en 2003, via la compilation du Festival du Désert, il est dans son pays un musicien recherché. Adama Yalomba a accompagné le regretté Ali Farka Touré ou Afel Bocoum, le petit protégé de ce dernier, la diva du Wassoulou, Oumou Sangaré, les Touaregs de Tinariwen ou de Tartit, le chanteur franco-malien Toma Sidibé ou le dubber apatride, Manjul.
Enregistré au studio Bogolan de Bamako, ce troisième opus est le premier à connaître une sortie officielle hors du Continent. Imprégné par le son de l’afro-pop qui a vu le jour au cours des années 80, les treize plages de cet album marient les différentes traditions musicales de la sous-région. Adama Yalomba y chante en bambara, boso, linguala et français.
Titre fort de l’album, Collaborer est plus qu’un simple mot d’ordre. Pour le Malien, c’est l’expression d’une envie de partage, d’échanges mutuels, un regard nouveau sur les rapports humains, une exigence qui vise autant les artistes que les gouvernants des pays du monde entier. Ainsi, on croise au fil des plages, le claviériste Cheikh Tidiane Seck, les guitaristes Keziah Jones, Piers Faccini, Nicolas Repac ou le producteur Manjul. Un bel exemple à suivre !
Adama Yalomba Kassa (Black Eye/Makasound/PIAS) 2009
En concert au Satellit Café à Paris le 16 décembre 2009
