Épisode 3 <br />Cap à l’Ouest : Praia, Mindelo, Dakar, Bissau

C’est la première fois que j’allais à Cap Vert, et on ne s’attend pas à ce que ce soit un peuple aussi métissé, alors que ça se trouve au large du Sénégal. D’ailleurs, les Sénégalais sont nombreux là-bas. Ils font beaucoup de commerce. Ils vendent des masques, des objets d’art, etc.

A Praia, je suis parti voir un groupe qui joue du cabo love, le zouk love local, et la directrice du centre culturel nous a emmenés dans un resto où Cesaria Evora chantait. A Mindelo, sur une autre île de Cap Vert, tu as l’impression que tout le monde se connaît parce que c’est un gros village. Les gens sont restés simples. J’aime bien cette philosophie. Au concert, qui avait lieu dans la salle de l’auditorium national, il y avait beaucoup de Sénégalais. Après, on est retourné à la maison pour manger le thiep bou dien, voir la famille et embrasser les petits.

Le concert de Dakar me tenait à cœur : jouer sur la scène du centre culturel français de Dakar, pour moi, c’était une première. On l’a bien préparé. On a changé pas mal de choses, ajouté des musiciens. J’ai demandé aussi qu’il y ait des sabars parce que cet aspect traditionnel a toujours été dans ma couleur. Tout de suite, dès le premier morceau, le public était chaud, il répondait bien. Il a fait la fête jusqu’à la fin, pendant deux heures. Dans les autres pays, il faut souvent un peu de temps pour que les gens se mettent à danser mais là j’étais dans mon fief !

Ensuite, direction la Guinée-Bissau. L’avion a eu pas mal de retard mais on a débarqué en plein carnaval. Embouteillages partout, jusqu’en ville. Le pays était en fête. Le problème, c’est l’eau et l’électricité. Difficile de trouver du courant à Bissau. Tout le monde devrait y avoir accès et il faut qu’on les aide pour ça parce que c’est vraiment basique. Il y a eu trop de guerres là-bas, trop de mal. Le pays a été très marqué et les gens vont mal. Tu le vois même s’ils ne vont pas le montrer.

Dans les coulisses, avant le concert, on m’a dit : "Si vous arrivez à faire bouger le public de Bissau, alors vous êtes très fort." Je me suis demandé pourquoi on me disait ça, parce que pour moi, dans tous les pays, on réagit de la même manière. Et si je donne quelque chose de vrai, ça doit pouvoir faire bouger les gens. C’est ce qu’il s’est passé : ils ont bien dansé, bien apprécié, ils ont acheté des CDs. Et j’aimerais bien y retourner pour pouvoir toucher davantage la population.

Naby (avec Bertrand Lavaine)
Photos : G.Garcia

C’est la première fois que j’allais à Cap Vert, et on ne s’attend pas à ce que ce soit un peuple aussi métissé, alors que ça se trouve au large du Sénégal. D’ailleurs, les Sénégalais sont nombreux là-bas. Ils font beaucoup de commerce. Ils vendent des masques, des objets d’art, etc.

A Praia, je suis parti voir un groupe qui joue du cabo love, le zouk love local, et la directrice du centre culturel nous a emmenés dans un resto où Cesaria Evora chantait. A Mindelo, sur une autre île de Cap Vert, tu as l’impression que tout le monde se connaît parce que c’est un gros village. Les gens sont restés simples. J’aime bien cette philosophie. Au concert, qui avait lieu dans la salle de l’auditorium national, il y avait beaucoup de Sénégalais. Après, on est retourné à la maison pour manger le thiep bou dien, voir la famille et embrasser les petits.

Le concert de Dakar me tenait à cœur : jouer sur la scène du centre culturel français de Dakar, pour moi, c’était une première. On l’a bien préparé. On a changé pas mal de choses, ajouté des musiciens. J’ai demandé aussi qu’il y ait des sabars parce que cet aspect traditionnel a toujours été dans ma couleur. Tout de suite, dès le premier morceau, le public était chaud, il répondait bien. Il a fait la fête jusqu’à la fin, pendant deux heures. Dans les autres pays, il faut souvent un peu de temps pour que les gens se mettent à danser mais là j’étais dans mon fief !

Ensuite, direction la Guinée-Bissau. L’avion a eu pas mal de retard mais on a débarqué en plein carnaval. Embouteillages partout, jusqu’en ville. Le pays était en fête. Le problème, c’est l’eau et l’électricité. Difficile de trouver du courant à Bissau. Tout le monde devrait y avoir accès et il faut qu’on les aide pour ça parce que c’est vraiment basique. Il y a eu trop de guerres là-bas, trop de mal. Le pays a été très marqué et les gens vont mal. Tu le vois même s’ils ne vont pas le montrer.

Dans les coulisses, avant le concert, on m’a dit : "Si vous arrivez à faire bouger le public de Bissau, alors vous êtes très fort." Je me suis demandé pourquoi on me disait ça, parce que pour moi, dans tous les pays, on réagit de la même manière. Et si je donne quelque chose de vrai, ça doit pouvoir faire bouger les gens. C’est ce qu’il s’est passé : ils ont bien dansé, bien apprécié, ils ont acheté des CDs. Et j’aimerais bien y retourner pour pouvoir toucher davantage la population.

Naby (avec Bertrand Lavaine)
Photos : G.Garcia

Avec CulturesFrance, partenaire de RFI pour le Prix RFI Découvertes

Naby poursuit sa tournée : le 23/02 àLibreville (Gabon), le 25/02 à Pointe Noire (République du Congo), le 27/02 à Brazzaville (République du Congo), le 03/03 à Yaoundé (Cameroun), le 06/03 à Douala (Cameroun), le 10/03 à Ndjamena (Tchad), le 16/03 à Nouakchott (Mauritanie), le 18/03 à Bamako (Mali) et le 20/03 à Saint-Louis (Sénégal).