Alizée
Libérée artistiquement avec ce quatrième album Une enfant du siècle, Alizée jette sur son univers adolescent un voile électro vintage assez inattendu.
Une enfant du siècle
Libérée artistiquement avec ce quatrième album Une enfant du siècle, Alizée jette sur son univers adolescent un voile électro vintage assez inattendu.
Malgré quelques noms prestigieux (Bertrand Burgalat, Jean Fauque, Oxmo Puccino), Psychédélices, le précédent essai, n’avait pas vraiment convaincu. Puis un long silence a suivi, pendant lequel l’ex-protégée de Mylène Farmer laissait planer le mystère sur sa nouvelle orientation artistique.
Deux ans plus tard, la surprise est de taille : look transformé, univers monochrome inspiré par le New York d’Andy Warhol, et un son électro nostalgique concocté par quelques fines lames de la très selecte écurie Institubes.
Plus de Lolitas à l’horizon, Alizée se met en quête de crédibilité artistique, et entend reconquérir dans le même temps un public en ordre dispersé. Mission impossible ? Pas si sûr. Sur l’excellent Limelight, ou Les Collines, premier single au parfum très eighties, le pouvoir de séduction de la chanteuse reste intact, malgré un timbre de voix devenu plus grave et monocorde.
Alizée la discrète a gagné en sobriété, et s’efface parfois au profit de l’instrumentation, des nappes de synthétiseurs largement inspirées par Kraftwerk ou Giorgio Moroder. Bien sûr, quelques titres flirtent avec la mièvrerie passée (Eden Eden), ou s’avèrent franchement ratés (La Candida), mais ce virage electro-pop reste, dans l’ensemble, une agréable surprise.
Alizée Une enfant du siècle (Wisteria Song / Jive Epic) 2010
En tournée en France à la fin de l’année